Accueil > Services bancaires > Mooncard lève 37 millions d’euros Mooncard lève 37 millions d’euros Le spécialiste français des notes de frais Mooncard accueille Orange et Portage à son capital. Avec ce financement, la société entend réaliser sa première acquisition dans les prochains mois, dans un marché qui se réorganise. Par Caroline Soutarson. Publié le 18 avril 2023 à 7h00 - Mis à jour le 18 avril 2023 à 10h20 Ressources Un an et demi après sa Série B de 20 millions d’euros, le spécialiste français de la gestion des dépenses professionnelles Mooncard a révélé le 18 avril une levée de fonds de 37 millions d’euros en equity. Au cours de cette Série C, Orange Ventures et Portage ont investi auprès des investisseurs historiques Aglaé Ventures, Blackfin Capital Partners, Partech et RAISE Ventures. “Mooncard a augmenté sa valorisation de manière significative”, assure à mind Fintech Pierre-Yves Roizot, président de la société depuis un an (ex-CFO). [L’œil du VC] Julien Creuzé (BlackFin Capital Partners) : “Nous bouclons notre fonds Tech 2 à 400 millions d’euros” Une opération de M&A dans les 18 prochains mois Les capitaux frais serviront en partie à “nous projeter sur une première opération de M&A”, dévoile Pierre-Yves Roizot, qui pense que le marché va entrer dans une phase de consolidation. L’opération de fusion-acquisition prendra place dans une stratégie plus globale de “stabilisation sur les six pays que nous avons ouverts depuis un an”, à savoir l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas. “Selon les pays, nous avançons à des vitesses différentes. Nous réalisons de belles performances en Italie avec notre solution sur la mobilité et en Allemagne, sur le segment des dépenses professionnelles chez les ETI”, précise le président de Mooncard. Sur 6 000 entités privées et publiques clientes, Mooncard en revendique 400 à l’étranger. Dans notre dossier “Les néobanques pour les pros, à la veille d’une consolidation ?” paru fin mars 2023, nous évoquions notamment l’augmentation de la pression concurrentielle sur le segment de la gestion de dépenses avec le développement de fonctionnalités par les néobanques pour les pros ainsi que l’arrivée de concurrents étrangers (Soldo, Payhawk, Pleo, Navan…). Sans compter que les plateformes de Banking-as-a-Service comme Swan permettent par ailleurs à de plus en plus de spécialistes de la comptabilité, par exemple, de proposer des comptes de paiement et cartes pour les dépenses d’entreprises. Le président de Mooncard estime toutefois que les néobanques ne sont pas des concurrentes frontales. “Les néobanques créent de petits modules de gestion des notes de frais, c’est un accessoire qu’elles ajoutent à leurs offres. Chez nous, c’est l’élément principal avec une gamme de produits étoffée : une carte paramétrable en temps réel et en autonomie, un logiciel SaaS pour le reporting et jusqu’à la production des écritures comptables au sein des logiciels de comptabilité et ERP interfacés avec Mooncard”, distingue le président de la société. Zahir Abdelouhab : “Un an après son lancement, Navan compte près d’une centaine de clients en France” Concernant les concurrents directs, Pierre-Yves Roizot affirme : “nous rencontrons assez peu Pleo, Soldo, Spendesk, etc. et plutôt des banques, American Express ou encore TotalEnergies qui propose des cartes carburant”. Calcul de l’empreinte carbone des dépenses professionnelles À côté de l’international, la fintech prépare pour les mois à venir de nouvelles fonctionnalités telles que “la mesure de l’équivalent CO2 des dépenses via un partenaire, d’ici fin 2023, et la poursuite des collaborations avec des réseaux pétroliers, stations-services et de transport pour envoyer les tickets de caisse directement sur l’interface Mooncard via API, sans les imprimer. Nous avons déjà signé avec Leclerc, Uber, Trainline et bientôt avec un groupe ferroviaire”, énumère Pierre-Yves Roizot. Pour le dirigeant, ces deux fonctionnalités ne servent pas seulement une ambition écologique mais sont devenues des must-have puisque les entreprises doivent répondre à des enjeux réglementaires concernant leur bilan carbone. Comment les calculateurs d’empreinte carbone s’introduisent dans les offres bancaires En menant ces deux stratégies de fond, Pierre-Yves Roizot prévoit “d’atteindre la rentabilité avant la fin de l’année”. C’est un signal fort que le spécialiste des notes de frais envoie au marché alors que les fintech ont dorénavant toutes l’œil tourné vers cet indicateur. L’ex-CFO explique faire globalement attention aux coûts, et plus particulièrement aux recrutements. “Nous sommes 150 collaborateurs, dont 50 dédiés au commercial, entre 20 et 30 à la technique et à la R&D, et le reste sur les fonctions transverses et le marketing”. Caroline Soutarson gestion des dépenseslevée de fonds Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les néobanques pour les pros, à la veille d’une consolidation ? L'oeil du VC Julien Creuzé (BlackFin Capital Partners) : "Nous bouclons notre fonds Tech 2 à 400 millions d'euros" Soldo constitue une équipe pour se développer en France Entretien Karim Jouini : “Expensya constitue l’offre de gestion des dépenses la plus adaptée pour le mid-market” Gestion des dépenses d’entreprise : Mooncard lève 20 millions d’euros