Accueil > Services bancaires > Paiements > Paiement fractionné : Scalapay lève 155 millions de dollars Paiement fractionné : Scalapay lève 155 millions de dollars La solution de paiement fractionné, présente dans 8 pays européens, défend son positionnement de spécialiste des services aux commerçants. La société vient de recruter pour son développement l'ancien directeur général de Showroomprive.com. Par Antoine Duroyon. Publié le 09 septembre 2021 à 14h00 - Mis à jour le 09 septembre 2021 à 14h05 Ressources Lancée en 2019, la solution de paiement fractionné (BNPL) Scalapay a bouclé une augmentation de capital de 155 millions de dollars (près de 131 millions d’euros) en Série A, a appris mind Fintech. Cette opération marque l’arrivée d’un investisseur de renom : Tiger Global (lead). La société d’investissement américaine enchaîne les dossiers à un rythme effréné, y compris dans la fintech : Revolut, Brex, Cora… Au deuxième trimestre 2021, Tiger Global a signé 1,3 opération par jour en moyenne, selon Crunchbase. Baleen Capital et Woodson Capital marquent également leur entrée au capital de Scalapay, aux côtés des actionnaires existants Fasana Capital et Ithaca Investments. D’abord implantée en Europe du Sud, Scalapay s’est lancée en France et en Allemagne fin 2020 et opère également en Espagne, au Portugal, en Finlande, en Belgique, aux Pays-Bas et en Autriche. L’entreprise offre une solution de paiement fractionné en trois fois sans frais pour le consommateur, à la fois en ligne et en magasin. Dans ce dernier cas de figure, le consommateur doit télécharger l’application, sélectionner la boutique partenaire et présenter un code-barres à la caisse. Hausse du panier moyen de 20 à 48 % Pour ses 3 000 commerçants clients, la société évoque une hausse du panier moyen de 20 à 48 % et une augmentation du taux de conversion à la caisse de 11 %. Parmi ses références cohabitent de nombreux acteurs de l’habillement et de la mode (Calzedonia, Gérard Darel, Pardon My French…). En Italie, France et Allemagne, plus d’un million de clients utilisent le service, disponible chez plus de 2 000 acteurs de la mode, beauté, électroménager et dans plus de 4 000 points de vente physiques. Scalapay précise que le coût total des commissions de retard ne peut pas excéder 15 % de la valeur totale du prêt (deuxième et troisième acomptes). Le segment du BNPL se caractérise par une concurrence féroce, où se mêlent les offres de pure players (Alma, Pledg, Joe…) et de sociétés de crédit à la consommation (Oney, Floa…). Des acteurs internationaux ont fait de la France un terrain de conquête. L’Australien Afterpay, qui fait l’objet d’une offre de rachat de Square, s’est lancé début 2021 sous la marque Clearpay (issue du rachat de Pagantis). Le Suédois Klarna, qui a levé plus de 1,6 milliard d’euros en 2021, a démarré son activité dans l’Hexagone en juin dernier. Quant à l’Américain Paypal, il propose désormais une solution de paiement en quatre fois sans frais et sans pénalités de retard. Face à ces mastodontes, Scalapay joue sur des éléments de différenciation. “Alors que des sociétés comme Klarna et Afterpay ont lancé des comptes de dépôt et se sont rapprochées de l’espace bancaire [ce qui n’est pas le cas en France à ce jour, ndlr], la feuille de route passionnante de Scalapay est axée sur l’aide aux commerçants en leur proposant de nouvelles expériences client qui augmentent la conversion. Ils tirent parti du BNPL d’une manière entièrement nouvelle“, estime Francesco Filia, PDG de Fasanara Capital. Le CEO de Scalapay, Simone Mancini, a d’ailleurs fondé des sites d’e-commerce. Pour cultiver cette spécialisation, l’entreprise a engagé des experts du retail. En juillet 2021, elle a nommé au poste de general manager, basé à Paris, Pingki Houang, ancien directeur général et COO de Showroomprive.com et ex-responsable du projet FashionCube (alliance des marques de prêt-à-porter détenues par la galaxie Mulliez). Dans le cadre de cette dernière fonction, Pingki Houang avait notamment collaboré avec Pledg pour du paiement fractionné chez Jules. Autre nomination phare : celle d’Arlene Reynolds, directrice des activités internationales, et qui était précédemment directrice des opérations de Just Eat. Ce tour de financement vise ainsi à favoriser l’expansion internationale et à permettre le développement de nouveaux produits, toujours au service des commerçants dans les secteur du luxe, de la mode et du voyage. Antoine Duroyon levée de fondspaiement fractionné Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Amazon déploie le paiement fractionné grâce à Affirm BNPL : Afterpay commercialise des espaces publicitaires sur son application BNPL : Square rachète Afterpay pour 29 milliards de dollars Klarna lance en France le paiement en 3 fois et son application de shopping