Panorama des DTx en France

Ces deux dernières années, le secteur des thérapies numériques a beaucoup évolué. On note ainsi une accélération des produits ayant obtenu des homologations réglementaires, la publication de nouvelles études cliniques montrant l’impact des DTx et de nombreuses collaborations et partenariats… Pourtant, plus de vingt ans après la création de la première DTx française, le chemin de l’accès au marché reste complexe. Comme le résume à mind Health Pierre Leurent, fondateur de Voluntis et président d’Aptar Digital Health, la nouvelle division de santé numérique d’Aptar Pharma, depuis décembre 2021 : “Nous sommes au démarrage d’un nouveau secteur industriel complet.”

À ce titre, la filière doit encore relever quatre grands défis aujourd’hui :

• trouver des financements,
• obtenir les homologations réglementaires pour que les solutions soient autorisées, voire remboursées
• harmoniser l’accès au marché au niveau européen
• intégrer ces nouvelles solutions numériques dans la pratique routinière des professionnels de santé

Alors que le marché mondial des thérapies numériques devrait atteindre 23,5 Mds $ d’ici 2030, le secteur fait face à de nombreux défis pour trouver son modèle économique. Où en est la France ? Et comment structurer une filière encore émergente ? Pour y voir plus clair, mind Health a listé plusieurs acteurs français, aux modèles économiques différents. Si certaines entreprises développent des solutions thérapeutiques utilisées seules, comme Bliss ou Lucine, d’autres proposent des solutions numériques s’associant à des dispositifs ou des médicaments (comme Diabeloop). Avec un impératif pour tous les acteurs : faire le tri entre santé numérique, bien-être et thérapies numériques afin que patients et médecins puissent se retrouver et faire la différence entre les différentes solutions existantes. La jauge se situe au niveau d’exigence de la preuve clinique, tant pour obtenir le marquage CE que pour avoir accès au remboursement.