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Owkin
Données de santé, Intelligence artificielle, Oncologie, Recherche et développement
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Bioptimus
Donnée de santé, Innovation, Intelligence artificielle
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Jean-Philippe Vert
Chief R&D officer Owkin
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David Cahané
Head of Pharma R&D Projects Owkin
La start-up française Bioptimus a annoncé dans un communiqué le 11 juillet la sortie de H-optimus-0, “le plus grand modèle de fondation d’IA open source au monde pour la pathologie”. Avec 1,1 milliard de paramètres, H-optimus-0 est entraîné sur un ensemble de données propriétaire de plusieurs centaines de millions d’images extraites de plus de 500 000 lames d’histopathologie provenant de 4 000 centres cliniques. Selon la start-up, H-optimus-0 atteint ou dépasse les performances des modèles existants, établissant ainsi une nouvelle référence de l’état de l’art, dans plusieurs tâches de diagnostic comme l’identification des cellules cancéreuses ou la détection d’anomalies génétiques dans la tumeur. Le modèle a été évalué sur 5 tâches au niveau des tuiles pour identifier les types de tissus ou les caractéristiques des tissus et sur 6 tâches au niveau des diapositives pour détecter la présence de biomarqueurs ou la présence de métastases dans plusieurs types de cancer.
Un modèle open source pour encourager l’innovation
H-optimus-0 est un modèle open source. Bioptimus espère ainsi qu’il soit utilisé par les chercheurs pour accélérer le développement de nouveaux modèles de pathologie numérique et qu’il favorise la collaboration entre les chercheurs, les cliniciens et les développeurs pour améliorer la précision et l’efficacité des diagnostics. “En encourageant la collaboration et l’adoption de nouvelles pratiques, nous souhaitons accélérer les innovations en pathologie et au-delà, au bénéfice des patients du monde entier”, indique dans le communiqué Rodolphe Jenatton, CTO de Bioptimus.
Vers un modèle de fondation multi-échelle
Jean-Philippe Vert, le PDG et cofondateur de Bioptimus, annonce dans le communiqué qu’”H-optimus-0 n’est qu’un début. Il marque le premier d’une longue série de modèles que nous allons créer chez Bioptimus, tous plus avancés et plus complets les uns que les autres. Les futurs modèles seront non seulement formés sur un nombre encore plus grand d’images de pathologie provenant d’Europe, d’Asie et d’Afrique, mais intégreront également d’autres modalités, telles que la génomique et la protéomique. Notre objectif ultime est de créer le premier modèle de fondation multi-échelle de la biologie, capable d’intégrer diverses données et échelles biologiques pour permettre des découvertes scientifiques et accélérer les innovations biomédicales.” En avril dernier, David Cahané, cofondateur et directeur général de Bioptimus, confiait à mind Health que Bioptimus visait le lancement de modèles sur trois différentes échelles cette année. En fonction des avancées, la start-up, qui a déjà levé 35 M$ en février dernier, n’exclut pas d’engager une série A en 2024.
Bioptimus et Owkin, une relation privilégiée
Bioptimus a été cofondée par des scientifiques d’Owkin et d’anciens chercheurs de Google DeepMind : Jean-Philippe Vert, David Cahané, Éric Durand, Rodolphe Jenatton, Felipe Llinares et Zelda Mariet. Même si elle est une entreprise indépendante, Bioptimus entretient des liens étroits avec la techbio qui a participé à sa levée de fonds. Alban de La Sablière, le COO d’Owkin, est présent au board et Thomas Clozel, le cofondateur et CEO d’Owkin, fait partie du conseil consultatif. De plus, Bioptimus est incubée dans les locaux d’Owkin. Bioptimus peut également bénéficier des capacités de génération de données d’Owkin et des données multimodales des patients de son réseau provenant des principaux hôpitaux universitaires dans le monde comme l’expliquait à mind Health David Cahané.