Accueil > Parcours de soins > Santé numérique : des indicateurs de maturité en hausse en Europe Santé numérique : des indicateurs de maturité en hausse en Europe Un rapport publié par la Commission européenne présente pour la troisième année consécutive les scores de maturité en e-santé dans les pays de l’Union européenne. En 2024, le score moyen de maturité des pays de l’Union européenne est de 83%, contre 79% en 2023. Par Clarisse Treilles. Publié le 11 juillet 2025 à 11h14 - Mis à jour le 11 juillet 2025 à 11h14 Ressources En 2024, 16 États membres de l’UE ont amélioré leurs services numériques en matière de santé. Trois, en revanche, ont vu leur score diminuer et huit sont restés inchangés. La Belgique et l’Estonie figurent toujours en tête du classement, avec un score composite de maturité de 100% chacun. Le Danemark (98%), la Lituanie (95%), Malte (94%), la Pologne (92%) et la Norvège (91%) font également partie des pays ayant les meilleurs résultats. Ces chiffres sont tirés d’un rapport faisant le point sur le niveau de maturité en matière de e-santé des 27 pays de l’Union européenne ainsi que de l’Islande et de la Norvège. La France gagne 5 points par rapport à 2023 Occupant la 17e place du classement, la France affiche, elle, un score de 84% (+5 points sur un an), légèrement supérieur à la moyenne européenne (83%). Avec l’Allemagne (87%), à la 12e place, la France fait partie des pays “en voie de développement rapide”, selon le rapport. Trois ans après la création de Mon espace santé, 18 millions de Français ont activé leur espace numérique personnel, soit 25% de la population française. Plus d’un document sur deux qui est produit en France est envoyé au patient dans son espace numérique de santé. Les points de friction sont encore nombreux, à commencer par le gouffre entre la médecine de ville et l’hôpital pour l’accès et le partage des dossiers médicaux. Après l’entrée en vigueur du règlement relatif à l’Espace européen des données de santé (EHDS) cette année, le ministère de la Santé a présenté début juillet une stratégie sur l’IA et l’usage secondaire des données de santé. D’ici 2029, la France devra mettre en place un catalogue national des ensembles de données, qui référence l’ensemble des bases de données existantes permettant la réutilisation des données. Si le Health Data Hub a déjà développé un répertoire de bases de données du SNDS, des travaux sont en cours avec la CNIL pour que ce répertoire cible toutes les bases sur les données de santé visées par le règlement. Les images et les DM toujours peu disponibles Vingt-trois États membres (85 %) indiquent que 80 à 100 % de la population nationale est techniquement en mesure d’accéder à son dossier médical électronique via le service d’accès fourni. Comme l’an dernier, quatre pays déclarent disposer de services régionaux (Irlande, Italie, Espagne et Suède). D’année en année, “davantage de types de données sont disponibles et davantage de prestataires de soins de santé sont connectés et partagent leurs données” observe le rapport. Néanmoins, les scores de maturité des pays révèlent des écarts dans l’accès par les citoyens à leurs données de santé en ligne. Parmi les 13 types de données de santé étudiés dans le cadre de cette méthodologie, certains types de données, notamment les images médicales et les dispositifs médicaux, restent peu disponibles. Cette lacune avait déjà été identifiée dans le rapport de l’année précédente. Les laboratoires d’imagerie, par exemple, sont loin d’avoir tous achevé leur numérisation, comme en témoignait une étude de décembre dernier publiée par Owkin. La majeure partie des pathologistes continue à utiliser exclusivement le microscope pour étudier les lames issues des biopsies. Clarisse Treilles Dispositif médicalDonnées de santéEuropeHôpitalOutils numériquessanté numérique Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind