Concurrence : l’IA générative sous surveillance en France

Lors de ses voeux jeudi 18 janvier, le président de l’Autorité de la concurrence Benoît Coeuré a indiqué qu’il allait “se saisir prochainement pour avis” des questions relatives à l’IA générative, qui “fait irruption dans un paysage déjà dominé des acteurs puissants, qui maîtrisent voire contrôlent ses ingrédients essentiels : données, capacité de calcul, services de cloud”, et qui sont “les usual suspects de l’antitrust”. Des entraves à la concurrence pourraient, selon lui, apparaître du côté des “ventes liées par intégration des technologies de l’IA dans les applications blockbuster de ces acteurs”, et des “pratiques d’auto-préférence, entraves à l’accès aux données (…)”. “Nous ne pouvons pas accepter que l’IA soit dominée par 3 ou 4 acteurs dans le monde”, a-t-il ajouté.

À retenir. La plupart des LLM utilisés pour l’IA générative sont aujourd’hui contrôlés par Google, Microsoft (partenaire et investisseur d’OpenAI) et Meta, tandis qu’Apple planche sur le sien, tout comme Amazon qui a par ailleurs investi dans Anthropic et fournit des solutions d’infrastructure cloud au secteur. Les autorités de la concurrence au Portugal et au Royaume-Uni se sont déjà positionnées sur le sujet.