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Accueil > Médias & Audiovisuel > Transformation & Innovations > Pourquoi Teads repousse son entrée en bourse en 2017

Pourquoi Teads repousse son entrée en bourse en 2017

Par . Publié le 25 mai 2015 à 3h47 - Mis à jour le 25 mai 2015 à 3h47
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Selon nos informations, le groupe français de publicité et de technologies vidéo, spécialisé dans les formats outstream, n’entrera pas en bourse au Nasdaq fin 2015, comme prévu. Ses dirigeants justifient cette décision par la très forte croissance des activités du groupe aux Etats-Unis.

 

Le groupe de communication vidéo français cofondé et présidé par Pierre Chappaz vise désormais fin 2016 ou courant 2017 afin d’intégrer le Nasdaq. La dernière date annoncée pour ouvrir son capital aux marchés avait été établie à fin 2015. Depuis plus d’un an, le groupe se prépare et continue d’étoffer ses différentes directions (générale, commerciale, technologique) avec régulièrement de nouvelles nominations.

 

Le groupe vise une meilleure valorisation

 

« Il n’y a pas de souci particulier. Nous sommes prêts en termes d’organisation, de structures, de modèle économique et de communication financière », affirme Loïc Soubeyrand, cofondateur et directeur de la stratégie. Le groupe affirme que c’est « l’explosion » de ses activités aux Etats-Unis qui lui font revoir ses ambitions à la hausse. « Le marché américain se développe tellement vite pour Teads et le potentiel est tel qu’on souhaite attendre encore un peu. D’un point de vue stratégique, il vaut mieux surfer sur cette croissance afin de viser une valorisation bien plus importante lors de l’introduction », explique Loïc Soubeyrand.

En avril, pour la première fois, les revenus réalisés aux Etats-Unis ont dépassé ceux réalisés en France : le marché américain est devenu le premier marché du groupe. Le volume d’affaires n’est pas communiqué. A titre de comparaison, le chiffre d’affaires réalisé en France en 2014 s’est élevé à 28 millions d’euros (sur un total de 77 millions). Soit une moyenne de 2,3 millions d’euros de revenus générés chaque mois en France en 2014. Pour 2015, Teads vise une croissance du groupe de 60 %, avec 120 millions d’euros de revenus. Dirigée par Bertrand Quesada, cofondateur et CEO de Teads, et Jim Daily, directeur Etats-Unis, l’activité américaine a connu une croissance très rapide depuis son installation il y a deux ans, au point de dégager, déjà, une légère rentabilité. Au 20 mai 2015, 20 % des effectifs de Teads sont déjà dédiés au marché américain. 79 personnes sur les 433 du groupe collaborent au sein de l’un des quatre bureaux ouverts aux Etats-Unis : Los Angeles, Miami, New York et Chicago, auxquels s’ajoutent des postes basés à Détroit. Le mouvement va s’accélérer : les effectifs atteindront une centaine de personnes fin 2015.

 

Le programmatique comme relai de croissance

 

Le groupe attribue ces bonnes performances à deux éléments : sa capacité d’investissement avec la mise en place de moyens importants pour lancer l’activité aux Etats-Unis de manière agressive dès 2013, et un « time to market » idéal pour son format oustream. « L’association de nos formats exclusifs comme l’inread et de notre technologie SSP vidéo coïncide parfaitement avec l’essor de la publicité vidéo premium », estime Loïc Soubeyrand. Le groupe semble commencer à tirer parti de son repositionnement vers la vidéo programmatique, issu de la fusion de Teads et Ebuzzing en mars 2014. La technologie de SSP vidéo, qui a pris près d’un an avant d’être totalement intégrée, lui permet d’espérer un nouveau relai de croissance. Parmi les éditeurs américains qui diffusent ses formats (et avec qui Teads partagent les revenus publicitaires) figurent notamment le Washington Post, Slate, Forbes, Time, CBS et Financial Times. Côté annonceurs, le groupe se positionne sur les grands comptes (luxe, automobile…) et bénéficie d’accords mondiaux noués avec les grandes agences médias.

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