Pierre-Louis Fontaine, head of digital media data chez Ford – qui consacre 20 % de son achat média numérique au programmatique – a profité de la conférence ATS Paris du 13 avril pour livrer quelques propos que beaucoup d’acteurs pensent, sans oser le dire publiquement, relève Tracks and Facts.
Il a notamment défendu les éditeurs contre les intermédiaires du programmatique : « Quand Ford investit 100 euros sur le marché, seulement 40 euros se retrouvent chez l’éditeur, le reste est pris par les intermédiaires », a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par le blog Tracks and Facts. Selon lui, les intermédiaires doivent réduire leurs marges pour éviter que les éditeurs, « étranglés », ne soient obligé de grossir leur audience via des extensions ou des emplacements moins qualitatifs, au risque de saturer la cible. Il a aussi déploré un manque de transparence dans la définition de la data et appelé à faire le ménage dans les inventaires (faux emplacements, stacking de bannières, intrusivité…).
Il a également reconnu la responsabilité des annonceurs dans la faible rémunération des agences, qui conduit à appauvrir leurs compétences.