Christophe Blond nommé responsable de la régie publicitaire de Libération

Christophe Blond, qui a été directeur commercial à 20 Minutes – où il a passé plus de 15 ans – et qui était dernièrement directeur commercial et marketing du groupe 1HEALTHMEDIA, spécialisé dans les contenus médias et les services liés à la santé (sa fiche LinkedIn), a été recruté par Libération comme directeur commercial de la marque, en charge de sa régie publicitaire. L’information a été annoncée jeudi 18 février par Denis Olivennes, son directeur général, lors d’une conférence vidéo organisée par l’Association des journalistes médias.

Les opérations spéciales et la publicité native seront priorisées

Il prendra ses fonctions le 1er mars pour piloter la nouvelle stratégie publicitaire du titre, à la direction d’une régie composée de 7 personnes. Près de sept mois après son arrivée, Denis Olivennes, considère en effet que les revenus publicitaires sont trop faibles. “Notre chiffre d’affaires publicitaire est trop limité par rapport au marché et aux capacités du journal. Sur les 18 % de nos revenus de publicité (soit plus ou moins 5 millions d’euros, ndlr), la moitié provient de formats publicitaires, l’autre moitié des forums et partenariats. C’est trop peu. Il y a un vrai potentiel de croissance à saisir, principalement dans la publicité numérique, notamment les opérations spéciales et les formats de publicités natives”, nous confiait-il début février (son interview ci-dessous).

Sur un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros en 2020, la diffusion papier et numérique a généré environ 18 millions d’euros de revenus pour Libération (70 %), la publicité et formats assimilés seulement 5 millions (18 %) et les subventions reçues 5 millions (18 %). Et sur les 5 millions d’euros de revenus de publicité, la moitié seulement provient de la commercialisation de formats publicitaires (soit environ 9 % du chiffre d’affaires total), l’autre moitié des forums et partenariats.

Outre une commercialisation plus efficace, le deuxième axe pour optimiser les revenus publicitaires de Libération qui va être actionné tout au long des prochains mois concerne l’intégration de formats natifs et de brand content, appréciés des annonceurs. Un test aura lieu jusqu’à cet été.

La publicité représente traditionnellement de 20 à 30 % des revenus – voire davantage – pour les médias d’information dont le modèle économique repose à la fois sur les abonnements et la publicité.

Alors que ses inventaires numériques étaient jusqu’ici confiés à Next Media Solutions, la régie d’Altice, Libération internalise désormais la commercialisation de ses supports numériques vendus directement aux annonceurs au sein d’une nouvelle régie interne – qui sera baptisée Libération +. Quant à la vente indirecte – le programmatique -, Libération a externalisé sa commercialisation à Prisma Media Solutions.