Les deux chercheuses, Anne Backer et Evelien Loeters, ont contacté 187 agences à travers le pays en prétendant chercher du personnel pour un centre d'appel qui n'existe pas. A chaque appel, elles ont précisé : « Nous savons que c’est un peu délicat, mais nous ne voulons pas de Marocains, de Turcs ou de Surinamais, même s’ils parlent un bon néerlandais ». Elles ont rapporté que 77% des agences sont d'accord, quand on le leur demande, pour ne pas fournir de main d'œuvre issue des trois principales communautés d'immigrés aux Pays Bas. Leur recherche a par ailleurs montré que les plus grandes agences sont les moins susceptibles d'accepter la discrimination à la commande. D’autres, en revanche, proposent des listes de noms à leurs clients potentiels, pour qu'ils choisissent eux-mêmes parmi les candidats. Le taux de chômage chez les immigrés d’origine marocaine atteint 20%, contre 5% chez les Néerlandais de souche. Après la parution d’un article sur cette étude dans le quotidien De Volkskrant, le 2 novembre, les organes de tutelle des agences d'intérim, l’Association sectorielle des agences d’intérim (Algemene Branchevereniging voor Uitzendondernemingen, ABU) et le Syndicat néerlandais des agences d’intérim (Nederlandse Bond van Bemiddelings en Uitzendondernemingen, NBBU), se sont déclarés « choqués ». « Il va falloir user de méthodes plus contraignantes pour lutter contre la discrimination », a affirmé un porte-parole de la NBBU. Pour l’instant, cette instance entend lancer une campagne d’information à destination de ses membres sur le caractère illégal des discriminations.
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Planet Labor, 3 novembre 2011, nº 110668 – www.planetlabor.com
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