Accueil > Assurance > Capgemini, Generali, Orange et Sanofi créent un accélérateur commun de start-up e-santé Capgemini, Generali, Orange et Sanofi créent un accélérateur commun de start-up e-santé Capgemini, Generali, Orange et Sanofi ont annoncé le 10 juin la création de “Future4care”, un accélérateur européen de start-up en santé numérique. Cette société commune ambitionne de rapidement développer et mettre sur le marché des solutions e-santé. Par . Publié le 16 juin 2021 à 15h06 - Mis à jour le 16 juin 2021 à 15h06 Ressources Les quatre grands groupes ont tenu une conférence de presse commune au cours de laquelle ils ont dévoilé leur projet dédié aux start-up du domaine de la santé numérique, Future4Care, avec l’ambition d’en faire un hub européen. Philippe Peyre, président de Future4care a présenté cette nouvelle structure comme un “écosystème fédéré” visant à “apporter une contribution majeure au futur de la santé en exploitant au maximum les possibilités du digital”. Sa conviction et celle des quatre fondateurs repose sur la transformation en profondeur par la e-santé des modes de travail, de collaborations, assurant qu’il existe en France et en Europe l’ensemble des compétences scientifiques, technologiques, médicales et le tissu d’entreprises pour que le Vieux continent prenne un leadership dans ce domaine. Selon lui, “l’Europe est capable d’être aussi compétitive que des hubs comme Boston Cambridge, l’open innovation jouant un rôle déterminant dans la santé, comme les biotech jouent déjà un rôle déterminant dans les médicaments”. De son point de vue, “le potentiel des start-up en Europe est encore sous-exploité.” Construire le plus grand écosystème européen d’e-santé L’accélérateur Future4care est destiné à accueillir une centaine de start-up en développement, ainsi qu’un institut centré sur la santé numérique et la data. Il prendra physiquement racine dans un espace de près de 6 400 m2 au cœur de Paris dans le 13e arrondissement (6-9 Rue Jean Antoine de Baïf), ainsi que via une plateforme digitale afin que tous les services soient accessibles à distance. “Le projet repose sur deux piliers majeurs”, détaille son président : “la mise en commun par les fondateurs et les partenaires qui vont nous rejoindre, de leurs technologies, expertises et données, au service des start-up qui seront sélectionnées, dans le cadre des régulations en vigueur”. Baromètre data : Année par année, les principales levées de fonds des start-up de l’e-santé Il précise qu’une centaine d’experts seront mis à leur disposition, ainsi que des données leur permettant de tester et valider leurs concepts, mais aussi de réussir leur lancement. Lesdits fondateurs et partenaires auront à charge de mobiliser l’écosystème le plus large possible : des hôpitaux publics et privés, des associations de patients, des régulateurs, des écoles, universités, centres de recherche et des fonds d’investissement, “en France, en Europe voire si nécessaire dans le monde.” Le projet s’articulera aux côtés de l’initiative ParisSantéCampus, “complémentaire et non concurrente”, commente Philippe Peyre. Gouvernance et missions Future4care aura pour directrice générale Agnès de Leersnyder, jusqu’à ce jour directrice de la stratégie d’Orange. Son objectif est “d’accompagner les start-up au moment crucial de la mise sur le marché, de la commercialisation, lorsqu’elles ont besoin de trouver un marché, de valider leur business model, de passer des étapes réglementaires, de devoir industrialiser certains process, de les structurer pour pouvoir faire face aux clients et réseaux de distribution.” Pour ce faire, Future4care se propose d’être guichet unique, “un expert des experts” qui permet d’être mis en relation avec “les bonnes personnes” pour un accompagnement du go-to market : des ambassadeurs de grands groupes industriels, dont les quatre fondateurs mais également d’un “réseau d’environ 15 partenaires industriels”. Cet accompagnement comprend mentoring, coaching, masterclass, demo days pour pitcher devant un panel d’investisseurs, ainsi qu’un accès à des conférences, “puits de connaissances” regroupées grâce au réseau d’experts scientifiques, académiques, du secteur privé et publique au travers de l’Institut. Modèle économique Selon la CEO de Future4care, les fondateurs ont investi 24 millions d’euros pour démarrer le projet, bâtir l’infrastructure et assurer le lancement. Ils seront rejoints par nombre de groupes industriels qui verseront une cotisation. Les start-up paieront également pour être hébergées et avoir accès à l’offre de services sous forme d’abonnement. Agnès de Leersnyder précise que l’accélérateur n’a pas vocation à investir dans ces start-up, le souhait étant de construire “un écosystème avec une certaine neutralité, dont l’ambition est de recruter dans toute l’Europe”. Elle estime par ailleurs que “si Future4care devient un label, le synonyme d’excellence, d’innovation, d’éthique, un programme incontournable et faisant référence, alors on aura réussi.” Focus sur le go-to-market Le programme de l’accélérateur se concentre sur l’accompagnement au moment de la commercialisation. “On s’adresse à des start-up assez matures, disposant d’une équipe, une PoC (proof of concept, ndlr). Le critère principal de sélection est que la solution en soit au stade d’entrée sur le marché. Ce qui nous différenciera d’autres offres d’incubation réside dans le fait d’être présent à ce moment précis où les start-up entrent sur le marché. Notre tissu d’industriels sera décisif car il apporte des marchés, des réseaux de distribution, ainsi que l’expérience de grands groupes qui ont mis nombre de solutions sur le marché”, a déclaré Agnès de Leersnyder. Incubateurs et accélérateurs : différents modèles de soutien aux start-up Aiman Ezzat, selon qui les deux points cruciaux sont la mise sur le marché et la montée à l’échelle puisque “c’est à ce moment que les projets de start-up ne fonctionnent pas, d’où la spécificité de cette plateforme”, renchérit. “Nous pouvons aider, par notre métier, à rendre leurs solutions robustes technologiquement puisqu’il existe une différence notable entre passer d’une PoC avec laquelle ces start-up doivent arriver, à une solution robuste qui va pouvoir s’étendre à une grande population et passer à l’échelle. L’expertise et l’expérience de nos sociétés sont là pour lancer ces nouvelles idées à l’échelle sur le marché”, estime le CEO de Capgemini. Pour Stéphane Richard, il existe une période intermédiaire durant laquelle un réel besoin de soutien technique, d’expertise, de mentoring se fait sentir : “pas tellement financier, ce n’est pas le sujet de fond, mais plutôt autour de l’accompagnement, sans étouffement, et l’expertise au moment propice du go-to-market.” Il estime que c’est ce que son entreprise peut apporter, du fait d’être implantée dans de très nombreux pays. Calendrier La plateforme digitale ouvrira et accueillera les premières start-up pendant l’été. Un premier challenge thématique, sous forme d’appel à projets, aura lieu en septembre. Il portera sur la gestion des soins à distance et le numérique au service d’une médecine plus personnalisée. Les start-up peuvent rejoindre l’accélérateur de trois manière différentes: “En étant cooptée par un partenaire, un fondateur ou une start-up alumni, en postulant en candidat libre ou en répondant à un appel à projet”, a détaillé Agnès de Leersnyder. La première promotion sera accueillie en novembre. Les premiers événements seront organisés par l’Institut au deuxième semestre. Quant au lieu physique, il ouvrira à la fin de l’année, “voire début 2022”. Paul Hudson, CEO de Sanofi, et Stéphane Richard ont conclu en rappelant respectivement que “les rapports entre start-up et grands groupes ne sont pas évidents, ces dernières craignant d’être aspirées, de perdre du temps, d’où cette initiative de proposition d’un point d’entrée à leur échelle avec des équipes et un lieu dédiés” et qu’”il n’y a pas de raison d’être méfiant lorsque l’on parle d’open innovation“. Le comité des fondateurs Représentants du Groupe Sanofi : Philippe Peyre (Président) et Isabelle Vitali Représentants du Groupe Capgemini : Cyril François et Cyril Garcia Représentants de Generali France: Karim Bouchema et Constance Boulot Représentants du Groupe Orange : Jérôme Berger et Pierre-Louis Biaggi Ce contenu a été réalisé par la rédaction de mind Health, service d’information professionnelle consacré à la mutation des industries de santé. accélérateure-santé Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind