Accueil > Investissement > Investment-as-a-Service : Upvest déploie le PEA Investment-as-a-Service : Upvest déploie le PEA La plateforme de Brokerage-as-a-Service Upvest mise sur la France avec le lancement du PEA. Alors que la plupart des nouveaux arrivants sur le marché de l’investissement proposent des comptes-titres, l’ajout du PEA, plus avantageux fiscalement, devrait favoriser l’alignement des offres avec les acteurs traditionnels. Par Caroline Soutarson. Publié le 11 septembre 2025 à 6h55 - Mis à jour le 10 septembre 2025 à 16h04 Ressources Cet été, la plateforme d’Investment-as-a-Service allemande Upvest a frappé un grand coup avec le déploiement d’une offre de PEA (plan d’épargne en actions). Ainsi, alors que le néocourtier berlinois Trade Republic, qui a levé plus d’un milliard de dollars en cumulé, a mis trois ans à finalement lancer ce produit en janvier 2025, les entreprises qui passeront par Upvest pourront fournir le service “en l’espace de quelques semaines grâce à notre API, dans le respect des réglementations françaises”, assure l’entreprise à mind Fintech. La société se charge également de “l’ensemble du processus d’imprimé fiscal unique (IFU), garantissant que tous les revenus des PEA sont déclarés avec précision et dans les délais aux autorités fiscales françaises et aux investisseurs, ce qui élimine une charge opérationnelle et réglementaire importante. Nous fournissons également à nos clients une piste d’audit complète et des rapports conformes à MiFID II”, développe Upvest. Les PEA se multiplient chez les fintech de l’investissement L’offre arrive à point nommé puisque plusieurs fintech ont annoncé l’arrivée du PEA aux côtés de leurs comptes-titres ordinaires (CTO) existants ces derniers mois, comme le néocourtier français Shares, l’Allemand Trade Republic ou encore la wealthtech française Ramify. Le produit d’épargne est également sur la feuille de route 2025 de l’application de gestion de patrimoine Finary, tout comme le CTO et le plan d’épargne retraite (PER). Revolut aussi se montre intéressé puisque le challenger avait indiqué, lors de l’atteinte de ses 5 millions d’utilisateurs en France en avril 2025, travailler notamment sur des produits réglementés tels que le Livret A et le PEA. Enfin, son concurrent direct N26 a, quant à lui, annoncé l’arrivée du produit au troisième trimestre 2025, “avec une fiscalité optimisée et sans aucun frais”, précisait aux Echos son cofondateur, alors directeur général, Valentin Stalf, en juin 2025. Valentin Stalf a quitté la direction opérationnelle de l’entreprise N26 recourt à Upvest pour son PEA Le challenger berlinois a d’ailleurs mis à jour sa page d’assistance sur le sujet, où il indique s’appuyer sur Upvest pour son PEA. “N26 Bank SE vous fournit l’interface de l’application N26 pour gérer votre PEA et transmet vos ordres d’achat et de vente liés à votre PEA à Upvest Securities GmbH. Upvest Securities GmbH est l’entité gestionnaire de votre PEA (qui est composé d’un compte-titres et d’un compte espèces lié), exécute vos ordres et fournit un service de garde de titres”, précise l’acteur. N26 recourrait déjà à la plateforme d’Investment-as-a-Service pour son offre d’investissement en actions et ETF (mais pas pour le trading crypto, proposé via l’Autrichien Bitpanda). Plusieurs autres clients d’Upvest opèrent dans l’Hexagone sans offre de PEA, comme bunq, Plum, Raisin, Revolut, Vivid. Tout autant de clients potentiels pour du cross-selling. Sans compter les prospects que l’offre pourrait attirer. Jusque-là, les autres plateformes d’Investment-as-a-Service actives en Europe (Bitpanda Technology Solutions, DriveWealth, Alpaca, lemon.markets, Huddlestock…) n’ont pas sorti d’offre similaire et n’ont pas exprimé de volonté de la développer. Comment les plateformes d’Investment-as-a-Service diffusent les nouvelles normes du trading Upvest entame une stratégie de localisation de son offre Alors qu’Upvest, lancée en 2022, avait d’abord misé sur une stratégie de diversification en termes d’actifs (actions, ETF, fonds communs de placement et crypto) et de fonctionnalités proposées (achats fractionnés, plans d’investissement programmés, investissement à l’arrondi…), la société arrive à un stade de développement suffisamment avancé pour localiser son offre. L’ISA (équivalent du PEA outre-Manche) et le SIPP (compte d’épargne retraite britannique) sont notamment sur la feuille de route. Présente dans plus de 20 pays européens, Upvest a ouvert le marché britannique en mars 2025, après avoir obtenu l’approbation de la FCA en 2024. Pour diriger ce nouveau marché, la société allemande a misé sur Symmie Swil, qui avait notamment été responsable de l’activité de banque pour les PME du challenger Starling. Upvest compte deux clients au Royaume-Uni : le challenger Revolut et le néocourtier états-unien Webull – le Britannique Plum recourt à Upvest dans l’UE mais pas outre-Manche. D’autres clients devraient être annoncés d’ici fin 2025. Afin de défricher ce nouveau marché, Upvest pourra compter sur sa dernière levée de fonds de 50 millions d’euros (Série C), dirigée par Hedosophia (également au capital de N26) en décembre 2024. Les fonds serviront aussi à la complétion de l’offre d’actifs financiers. Les produits dérivés, ELTIF et obligations intègreront prochainement l’API. Upvest traite actuellement plus de 2 millions d’ordres par semaine pour le compte de ses clients. Caroline Soutarson investissementnéocourtierrégulationtrading Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Webull entame son expansion dans l’UE avec les Pays-Bas Dossier Comment les plateformes d’Investment-as-a-Service diffusent les nouvelles normes du trading Investment-as-a-Service : Upvest boucle une Série C de 100 millions d’euros bunq s’appuie sur Upvest et Ginmon pour propulser son service d’investissement Les actions et ETF arrivent chez N26 en France Plum lance les ETF en France