Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Ma French Bank franchit la barre des 400 000 clients deux ans après son lancement Ma French Bank franchit la barre des 400 000 clients deux ans après son lancement La banque mobile de La Banque Postale lance une carte premium et déploie de nouvelles fonctionnalités, parmi lesquelles un coach financier avec Personetics, l’agrégation de comptes avec Eurobits (Tink) et un callbot en langage naturel avec Zaion. Par Aude Fredouelle. Publié le 28 septembre 2021 à 17h10 - Mis à jour le 03 mars 2022 à 12h06 Ressources Deux ans après son lancement commercial, Ma French Bank a franchi la barre des 400 000 clients, contre 280 000 fin 2020 (soit une hausse de 43 %) et 123 000 fin 2019, six mois après son lancement. La banque mobile de La Banque Postale recrute en moyenne 18 000 clients par mois, indique sa directrice générale Alice Holzman, “ce qui place Ma French Bank parmi les cinq plus belles dynamiques de conquête des banques en ligne et néobanques”. Elle souligne par ailleurs que Ma French Bank enregistre “peu de churn” et que “la majorité des comptes fermés le sont par Ma French Bank, parce qu’une fraude est détectée ou parce que les cotisations ne sont pas payées”. La société confirme ainsi son objectif d’un million de clients d’ici fin 2025, échéance à laquelle elle souhaite enregistrer un premier exercice à l’équilibre. En 2020, elle a enregistré une perte nette de 66,5 millions d’euros (lire encadré). [Data] Le classement des néobanques et banques en ligne qui ont le plus de clients en France Ma French Bank a enregistré un PNB de 1,5 million d’euros en 2020 Selon les comptes annuels de Ma French Bank consultés par mind Fintech, la banque mobile de La Banque Postale a enregistré un produit net bancaire (PNB) de 1,46 million d’euros en 2020. Par comparaison, elle avait enregistré un PNB négatif de 3,4 millions d’euros en 2019. Sa perte nette sur le dernier exercice s’élève à 66,5 millions d’euros, contre 46,3 millions en 2019. La perte est affectée en totalité au compte “report à nouveau”, porté de 58 millions d’euros à 124,6 millions d’euros. Ma French Bank a par ailleurs augmenté en décembre 2020 son capital social de 30 millions d’euros par apport en numéraire, pour le porter à 258 millions d’euros. “L’épidémie de COVID 19 a impacté l’activité notamment sur la période de confinement de mars à mai 2020, en particulier du fait de la fermeture des bureaux de poste, freinant la dynamique de ce canal de conquête”, indique Ma French Bank dans ses comptes annuels. 65 % des ouvertures de comptes sont réalisées dans les 3 000 bureaux de poste commercialisant les produits de La Banque Postale mais 75 % des clients de Ma French Bank ne détenaient pas de compte courant à La Banque Postale auparavant. “Il n’y a pas de destruction de valeur ou de cannibalisation pour le groupe, mais uniquement des synergies bénéfiques en équipement”, se réjouit la directrice générale. Philippe Heim, président du directoire de La Banque Postale assure quant à lui que le coût d’acquisition de Ma French Bank est “le plus faible du marché” grâce à son réseau et à l’absence de primes de bienvenue. Les jeunes en ligne de mire Avec Ma French Bank, La Banque Postale espérait rajeunir sa base clients. Pari réussi. Un tiers des clients sont des adultes multi-équipés qui utilisent Ma French Bank en compte d’appoint, et moins d’un tiers sont des clients à petit budget. Mais surtout, plus d’un tiers des clients sont des jeunes – cible privilégiée de Ma French Bank – avec un usage récurrent du compte et qui plébiscitent les services de type “néobanque” (suivi des opérations en temps réel, maîtrise du budget, paiement mobile…). L’âge médian des clients est de 35 ans et la banque en ligne revendique 30 % de notoriété auprès des 18-34 ans (étude CSA pour Ma French Bank réalisée en juillet 2021). Ma French Bank rajeunit ainsi la base clients de La Banque Postale et ouvre un nouveau relais de croissance. D’autant que, selon l’étude CSA, 42 % des 18-34 ans possèdent un compte dans une banque en ligne ou une néobanque et 20 % d’entre eux l’utilisent comme compte principal, contre 10 % et 4 % pour la population française. Quant à l’offre pour les ados WeStart, lancée officiellement en novembre 2020, elle devrait franchir les 30 000 clients d’ici son premier anniversaire. “Nous sommes très satisfaits, d’autant que nous n’avons pas encore mis en place de démarche proactive sur la base de La Banque Postale et nous avons peu communiqué sur l’offre”, souligne Alice Holzman. La banque mobile souhaite atteindre un rythme de 50 000 ouvertures de comptes WeStart par an. Offre premium : cashback avec Paylead et assurance de tribu Ma French Bank a par ailleurs lancé le 28 septembre une nouvelle offre premium, baptisée Idéal. Facturée 6,90 euros par mois (hormis pendant une période de six mois avec une offre promotionnelle à 2,90 euros par mois), elle propose une carte Visa avec des plafonds plus élevés que l’offre classique, ainsi que des assurances “équivalentes à celles d’une carte Premier”, avec une notion de tribu qui englobe à la fois les enfants et le conjoint mais aussi, par exemple, les amis avec lesquels on part en vacances. L’offre comprend aussi des programmes de cashback et de bons d’achat opérés respectivement par Paylead et Hello Jackpot. “Nous rétrocédons la quasi-totalité du cashback aux clients, car l’objectif n’est pas d’en faire une source de revenus”, dévoile Alice Holzman. L’abonnement comprend aussi un accès privilégié au service client et permet de souscrire des cartes Visa soutenant les fondations GoodPlanet ou BreakPoverty. “Nous espérons qu’environ 20 % de la base de clients sera sur cette offre d’ici fin 2022, à la fois en montée en gamme et avec les nouveaux clients, et que 20 % de nos futurs clients opteront pour cette offre haut de gamme, commente la directrice générale. L’objectif, pour amortir nos coûts et atteindre l’équilibre en 2025, est d’augmenter nos revenus par client sur ceux pour lesquels c’est possible, et de faire croître la base.” [Data] Les offres des acteurs de la banque numérique PFM avec Personetics, agrégation avec Eurobits, KYC avec Ariadnext À cette occasion, l’offre existante est rebaptisée Original et son prix passe à 2,90 euros par mois (contre 2 euros initialement), à la fois pour les nouveaux clients et les clients existants. “Nous avons acté cette augmentation, car nous avons enrichi l’offre de nombreux services au cours du temps, et nous restons très compétitifs”, assure Alice Holzman. Parmi les axes d’amélioration : “nous avons beaucoup travaillé sur les points de crispation, par exemple dans l’application et pour l’ouverture de compte en ligne ou en bureau de poste”, raconte Alice Holzman. Ma French Bank vient ainsi de déployer un nouveau parcours d’onboarding, intégrant la solution KYC Ariadnext, pour améliorer l’expérience client et mieux lutter contre la fraude. Le service client, débordé à ses débuts, a quant à lui atteint 83 % de taux décroché grâce à du traitement par callbot. Résultat : Ma French Bank revendique un NPS de + 38,5 en juillet dernier, contre 33 en janvier. Et un “welcome bot” basé sur la solution de Zaion répondra à partir de novembre 2021 aux clients exposant leurs requêtes en langage naturel pour qualifier et orienter leurs flux. Jusqu’ici, le callbot leur donnait déjà des choix mais ne permettait pas de s’exprimer en langage naturel. Ma French Bank a aussi déployé l’an dernier la solution Samsung Pay, puis fin 2020, la solution de la start-up israélienne Personetics (aussi utilisée par AXA Banque par exemple), qui envoie aux clients des alertes personnalisées en fonction de leur activité bancaire. Fin 2020, Ma French Bank a par ailleurs lancé des produits d’assurance habitation et smartphone en partenariat avec Lovys (qui fait intervenir La Banque Postale Assurances). “13 % de nos clients détiennent déjà un produit d’assurance”, se félicite la directrice générale. L’agrégation de comptes externes, qui passe par Eurobits (racheté par Tink) fait également son entrée ces jours-ci dans l’application. Comment AXA Banque utilise Personetics pour augmenter l’usage de son application À l’avenir, la banque mobile veut “avant tout continuer à travailler sur la simplification et l’expérience client” plutôt que sur le développement de nouveaux services. Mais la directrice indique cependant “travailler sur l’axe du crédit, l’étalement de paiement et la capacité à épargner simplement”, ainsi que sur “l’axe de l’assurance pour pousser davantage l’équipement dans une logique de simplicité’, et sur “la finance responsable, préoccupation majeure des jeunes”. Par contre, Ma French Bank a finalement abandonné le projet de lancement d’une néobanque pour les pros, un créneau déjà extrêmement disputé. “Ce n’est plus un projet dans un horizon proche, révèle Alice Holzman. Nous avons dû réaliser des arbitrages en termes d’investissements et, avec en ligne de mire l’équilibre financier en 2025, nous avons préféré capitaliser la base grand public et la consolider.” Notre panorama des néobanques pour les pros en France Aude Fredouelle agrégateurbanque de détailbanque mobilechallengerKYCnéobanquePFM Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Afone Paiement lance Noelse, une nouvelle néobanque française Ma French Bank a enregistré un PNB de 1,5 million d’euros en 2020 Néobanques pour ados : plus d’offres mais encore peu de clients