N26 et Solaris de nouveau dans le viseur de la BaFin

Le challenger N26 et la plateforme de Banking-as-Service Solaris sont de nouveau dans le viseur de la BaFin. Le premier est sous le coup d’une enquête concernant sa filiale néerlandaise Neo, qui propose des crédits immobiliers aux Pays-Bas depuis 2023 et revendique un milliard d’euros d’encours, en raison de sa gestion des risques, révèle le média Manager magazin. Une information confirmée par le site Handelsblatt, qui ajoute par ailleurs que la BaFin se penche aussi sur la gestion et l’évaluation des risques de la société dans son ensemble. Sous la surveillance de la Bafin à partir de fin 2021 à cause de failles dans son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent, N26 avait dû limiter sa croissance jusqu’à la levée des restrictions en mai 2024. 

Quant à Solaris, la BaFin lui a infligé une nouvelle amende de 500 000 euros pour ne pas avoir respecté à plusieurs reprises, entre janvier 2022 et mars 2023, les exigences de fonds propres. Selon Solaris, la situation a été corrigée, rapporte le média Handelsblatt.

À noter : Solaris a déjà été épinglée par la BaFin, qui avait identifié en 2020 de grave lacune dans sa lutte contre le blanchiment et le KYC. Fin 2022, le régulateur allemand a renforcé son contrôle et imposé à Solaris d’approuver tout nouveau client avant son onboarding. En mars 2023, le régulateur lui a infligé une amende de 6,5 millions de dollars, et en juillet, il l’a menacée de nouvelles sanctions en raison d’obligations de reporting non tenues. Après une restructuration et avoir frôlé la liquidation, la société a bouclé une augmentation de capital de près de 81 millions d’euros en février 2025.