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Accueil > Services bancaires > Open banking > Comment Tink mise sur les PSP pour sa croissance en France

Comment Tink mise sur les PSP pour sa croissance en France

Lancée en 2019 en France, la plateforme d’open banking Tink, rachetée par Visa en 2021, n’est pas encore parvenue à signer autant de clients que les acteurs français historiques. Mais elle revendique quelques clients importants générant de forts volumes, comme Lydia, Alma et Younited, et elle mise beaucoup sur une stratégie de distribution indirecte reposant sur des PSP. Surtout, Tink devrait bénéficier à terme des projets de Visa sur le segment du paiement account-to-account.

Par Aude Fredouelle. Publié le 21 mai 2025 à 16h23 - Mis à jour le 23 mai 2025 à 9h45
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Quel bilan pour la plateforme d’open banking Tink, rachetée par Visa en 2021, six ans après son lancement dans l’Hexagone ? Tink a ouvert un bureau en 2019 en France et y compte désormais une équipe d’une dizaine de personnes, pour moitié des profils data et pour moitié des profils paiement, indique Mathieu Péré, directeur France et Europe du Sud. Mais la société ne communique pas son nombre de clients français et ne dévoile qu’une poignée d’entre eux. 

Mathieu Péré évoque notamment le spécialiste du paiement Lydia-Sumeria, qui s’appuie sur Tink depuis deux ans pour le chargement du wallet. “Initialement, ils faisaient appel à nous pour l’agrégation de données à l’étranger, mais aujourd’hui le cas d’usage du paiement est devenu plus important.” Le partenariat avait été annoncé fin 2020, Tink étant alors utilisé en parallèle de Powens. Lydia conserve l’usage des deux plateformes, mais se repose exclusivement sur Tink pour le chargement des wallets. 

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Le responsable Europe du Sud mentionne aussi le segment du scoring de crédit, avec Younited, client depuis 2023, et Alma, qui recourt aussi à Powens, et le segment crypto, avec Bitstack, également client de Powens. “Chez les grandes banques, BNP Paribas est notre partenaire historique”. Tink avait en effet été choisi par BNP Paribas Fortis en Belgique puis Banca Nazionale del Lavoro (BNL) en Italie en 2020, mais le groupe utilise par ailleurs Powens en France. 

La solution est donc souvent déployée chez les Français en complément de Powens pour l’agrégation de données, car certains acteurs souhaitent avoir plusieurs solutions en cas de défaillance de l’une d’elles. Pourtant, selon Mathieu Péré, “Powens avait un ADN très tourné vers la donnée puisque la société a commencé par le screen scraping, mais beaucoup s’en sont détournés pour des raisons de compliance et de sécurité. L’agrégation est un axe très fort chez nous”, assure-t-il, en soulignant que, contrairement à ses concurrents, “Tink a écarté l’option du scraping car c’est compliqué vis-à-vis des gros acteurs pour des questions juridiques” (voir encadré).

Powens et Bridge revendiquent 300 et 500 clients

Powens travaille pourtant avec la plupart des institutions traditionnelles françaises (Crédit Mutuel, Crédit Mutuel Arkéa, BNP Paribas, BPCE, MAIF, AXA, Oney…). La société revendique 300 clients dans le monde et 57 % de son chiffre d’affaires provient de la France. 

Bridge revendique de son côté plus de 500 clients en Europe, dont des fintech comme Payfit, Qonto, Karmen ou Agicap. Linxo, racheté en 2020 par le Crédit Agricole, semble loin derrière et principalement réservé aux entités de sa maison-mère. 

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Si Tink ne peut revendiquer un aussi grand nombre de clients en France, son directeur assure que les gros acteurs signés lui permettent déjà de réaliser des volumes importants dans l’Hexagone.

Surtout, pour se démarquer, Tink met en avant son activité d’initiation de paiement, Pay by Bank. C’est en effet un segment sur lequel la société pourrait tirer son épingle du jeu. Tink a notamment mis en œuvre une stratégie d’intégration à des prestataires de paiement, qui lui permet de toucher plus facilement les marchands (parfois d’ailleurs aussi pour des cas d’usage d’accès à la donnée) : Lemonway, Slimpay, Adyen et, dernier en date, Mangopay. “C’est une stratégie très différente de beaucoup de concurrents qui préfèrent une approche directe, note le dirigeant. Pay by Bank décolle surtout par ce biais.” D’autres partenariats devraient voir le jour. 

Tink ne couvre que les comptes de paiement

Sur le segment de l’accès aux données (AIS), la couverture de Tink se limite aux comptes de paiement couverts par les API bancaires, tandis que ses concurrents l’ont complétée en recourant au screen scraping pour l’épargne, les prêts, les investissements, le trading, les cryptoactifs… Dans le cas de Powens, par exemple, dans onze pays, plus ou moins bien couverts. 

“Nous lancerons prochainement la couverture hors de la DSP2”, assurait pourtant Jérôme Albus, alors directeur France et Benelux de Tink, à mind Fintech en mai 2020 – il a ensuite été nommé directeur commercial Europe de Visa Issuing Solutions en septembre 2024. L’objectif à terme est de couvrir 90 à 95 % du marché, mais sur un périmètre plus large que celui des comptes de paiement, pour inclure les prêts, les investissements, les cartes de crédit…” Mais le projet n’a finalement pas abouti. 

“Nous avons une couverture dans 20 pays et sommes connectés à 6 000 banques, explique aujourd’hui Mathieu Péré. Dans tous nos marchés, nous couvrons plus de 95 % des banques pour les comptes de paiement – en France, nous sommes plus aux alentours de 99 %. Parfois, nous avons aussi le livret A. Pour aller plus loin, puisque nous avons une approche “API only”, il faudra attendre les retombées des discussions sur Fida” – le règlement européen, actuellement en phase de trilogue pour être définitivement adopté, prévoit en effet d’ouvrir les données financières au-delà des comptes de paiement.

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Ce positionnement freine le développement sur des cas d’usage de gestion des finances personnelles (PFM) et de gestion de patrimoine, par exemple, même si Mathieu Péré assure que Tink apporte “un enrichissement de la donnée” sur le segment. Mais d’autres applications n’ont pas besoin d’une couverture plus large : “nous intervenons notamment sur les vérifications d’entrées d’argent et de salaires, notamment dans des cas complexes comme les freelances et les chefs d’entreprise”, détaille le dirigeant. Dans le cas du scoring de crédit, “nous apportons aussi une capacité à trier la donnée, notamment grâce à l’expertise issue du rachat d’Instantor en 2021”. 

En France, Tink bénéficie aussi des volumes d’acteurs étrangers paneuropéens. C’est le cas par exemple de Bitpanda, qui emploie la plateforme pour le chargement de ses wallets. De même, PayPal France fait appel à Tink pour vérifier l’identité du client lors de l’ouverture de compte.

Pay by Bank au cœur de la stratégie

L’agrégation de données représente 60 % des volumes de Tink, contre 40 % pour l’initiation de virement, avec “des centaines de milliers de paiements par mois”. “C’est l’activité qui grandit le plus vite, se félicite Mathieu Péré. Lancée il y a deux ans et demi, elle est en croissance et de nouveaux cas d’usage se développent”. Tink revendique 10 000 marchands en production à l’échelle européenne, dont 20 % en France. La plupart accèdent à Tink via leur PSP, mais “nous collaborons aussi avec quelques centaines de marchands en direct en France, plutôt des grands comptes”, assure Mathieu Péré. En avril, un pic de 100 millions d’euros de volume par jour a été franchi en Europe, a indiqué la société. 

L’initiation de paiement pénalisée par les parcours des banques

Mais l’initiation de paiement en est encore à ses prémisses, pénalisée par des parcours utilisateurs parfois encore insatisfaisants. En février 2024, une étude menée par le cabinet Frame et soutenue par France Fintech, l’Afepame, Bridge, Fintecture, Lyra Collect, Linxo et Powens regrettait ainsi que le taux de conversion des transactions d’initiation de paiement (PIS) ne dépasse pas 44 %.

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“Le taux d’exécution du virement est proche de 100 %, rappelle cependant Mathieu Péré. Quant au taux de conversion, il s’est beaucoup amélioré à l’échelle européenne, et la France est un élève intermédiaire. Ce n’est pas encore au niveau de la Grande-Bretagne ou de la Suède, mais c’est compétitif.” Selon lui, le taux de conversion “dépend beaucoup des marchands mais dépasse souvent 70 % en prenant en compte le parcours de paiement dans sa totalité”. 

Le dirigeant se montre optimiste : “Il y a certes encore des UX à améliorer, notamment sur desktop où nous avons donc plutôt mis en place des parcours avec QR code pour envoyer sur mobile. Mais la DSP3 [troisième directive européenne sur les moyens de paiement, Ndlr] et le SPAA [SEPA Payment Account Access Scheme (SPAA), lancé par le Conseil européen des paiements, qui ouvre la voie à la création d’API premiums proposant des données supplémentaires à celles de paiement déjà accessibles gratuitement dans le cadre de la DSP2, cette fois-ci en les facturant, Ndlr] devraient permettre d’aller dans la bonne direction, notamment en ouvrant un modèle de revenus partagés pour les banques qui pensaient qu’il ne s’agissait que d’un centre de coûts.’’ 

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Soutien de Visa

Pour se distinguer de ses concurrents, Tink avance aussi son rattachement à Visa. “Nous avons le soutien d’un acteur puissant dans les paiements”, se félicite Mathieu Péré. “Visa dispose d’une grosse force de frappe sur un marché qui nécessite beaucoup d’investissements et son soutien nous permet d’investir sereinement dans notre croissance. Cela permet aussi de rassurer les grands comptes.” Par contre, les travaux sur des synergies produits ne sont “pas encore publics”, trois ans après la finalisation du rachat. 

Un premier participant rejoint le SEPA Payment Account Access Scheme

En septembre 2024, Visa a annoncé outre-Manche le lancement de Visa A2A, une solution de paiement account-to-account. Visa A2A a été annoncé pour début 2025 au Royaume-Uni avec de premiers services de paiement de factures, mais n’a pas encore eu lieu. Il a ensuite vocation à voir le jour dans d’autres pays européens, a indiqué le CEO Ryan McInerney en février dernier. Des projets similaires sont aussi en préparation aux États-Unis, avec l’aide de Tink. “Cela arrivera en France dans les deux prochaines années, assure Mathieu Péré. L’objectif est de mettre autour de la table toutes les banques et les TPP et de mettre en place des mécanismes de responsabilités clairs sur la chaîne de paiement, comme pour les paiements par carte.”

1,77 million d’euros de chiffre d’affaires en 2023 en France

Mathieu Péré souligne que “la France est l’un des cinq marchés principaux de la société et représente une part assez significative des revenus”. Selon des comptes consultés par mind Fintech, sur la période fiscale allant du 1er octobre 2022 au 30 septembre 2023, Tink AB a enregistré un chiffre d’affaires de près de 378 millions de couronnes suédoises, soit 34,6 millions d’euros (contre 29,7 millions l’année précédente), pour une perte nette réduite à 893 millions de couronnes suédoises, soit environ 82 millions d’euros. L’année précédente, sa perte s’élevait à 1,233 milliard de couronnes suédoises (113 millions d’euros) l’année précédente. 

La filiale Tink France a quant à elle enregistré un chiffre d’affaires de 1,77 million d’euros en 2023 (contre 1,91 million en 2022) pour un résultat net de 23 600 euros (33 800 euros en 2022).

Aude Fredouelle
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