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Accueil > Services bancaires > Treezor priorise les IBAN locaux et le virement international

Treezor priorise les IBAN locaux et le virement international

Récemment sanctionnée pour des manquements à son dispositif LCB-FT identifiés en 2021, la plateforme de Banking-as-a-Service Treezor assure avoir remis son organisation d’équerre. Sa stratégie reste un développement sur la cible des corporates et dans plusieurs pays européens.

Par Antoine Duroyon. Publié le 30 avril 2024 à 17h15 - Mis à jour le 02 mai 2024 à 16h11
Cartes Treezor
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Le 9 avril 2024, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a sanctionné un pionnier du Banking-as-a-Service en France. Le régulateur a infligé un blâme et une sanction pécuniaire d’un million d’euros à Treezor, filiale du groupe Société Générale depuis 2019. À l’occasion d’une mission de contrôle sur place effectuée en 2021, des manquements “très sérieux” ayant “gravement” affecté son dispositif de LCB-FT (lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme) ont été observés. 

Les contrôleurs ont notamment mis en lumière, à l’époque, un dispositif de notation du risque attribué au client insuffisamment discriminant, un manque de fiabilité des bases de données de la société, des failles dans le dispositif automatisé de surveillance des opérations, un défaut d’examen renforcé dans six cas identifiés ou encore des défauts ou retards de déclarations de soupçon.

Remise à plat de la conformité

Si la décision de la Commission des sanctions a été rendue en avril 2024, les faits remontent à quasiment trois ans. “Le contrôle s’est déroulé, alors que nous sortions des confinements liés à la crise sanitaire du Covid-19. Au cours de cette période mouvementée, nous avons dû prioriser la continuité d’activité de nos clients, certains étant tournés vers les PME et les indépendants comme Qonto et Shine ce qui a entraîné un retard sur les plans de remédiation réglementaire planifiés lors de la reprise par Société Générale”, rappelle à mind Fintech André Gardella, CEO de Treezor. 

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“Une remise à plat a été effectuée. Nous avons investi dans un nouvel outil de surveillance des transactions dernière génération édité par SAS, qui se base sur du machine learning et que nous alimentons en scénarios additionnels autour du financement du terrorisme et du blanchiment d’argent. Un outil de profilage de la clientèle (agents et clients finaux), déjà appliqué dans le réseau SG à plus de 10 millions de contreparties, a également été mis en place. Enfin, nous avons renforcé très significativement notre pôle conformité, sécurité financière et risque opérationnel”, détaille André Gardella. 

Corporates et international

Le dirigeant souligne que ces efforts ont été reconnus par l’ACPR. Dans sa décision, le régulateur écrit : “Les efforts [dont le coût était estimé à 3,2 millions d’euros au 1er mars 2023, Ndlr] ainsi accomplis permettent de dire que Treezor, qui a par ailleurs poursuivi son développement à un rythme soutenu, notamment depuis qu’elle est devenue une filiale de la Société Générale en 2019, est aujourd’hui une société très différente de ce qu’elle était en 2016, ou même en 2019”.

Ce développement, la plateforme de BaaS l’oriente dans deux directions principales : les acteurs corporates et l’international. Le premier point est lié à la montée en puissance de la finance embarquée. Il répond à un enjeu de positionnement : l’activité historique de Treezor, tournée vers les néobanques, se heurte à la réinternalisation de services et d’infrastructures jugées critiques. C’est notamment le cas de Qonto et de Lydia qui ont rompu leurs relations avec Treezor. Si la plateforme continuera à onboarder des fintech, le relais de croissance se porte désormais sur des acteurs non financiers, au profil de risque jugé plus maîtrisé, pour des besoins d’émission de cartes virtuelles, par exemple. “Avec un actionnaire comme Société Générale qui dispose d’un fonds de commerce considérable, développer l’axe des corporates fait beaucoup de sens. Cela prend évidemment du temps, mais nous avons plusieurs contrats dans les tuyaux”, assure André Gardella. 

Des succursales dans trois pays européens

Pour ce qui est de l’expansion européenne, la feuille de route nécessite aussi du temps. Treezor dispose désormais de succursales en Allemagne, en Italie et en Espagne. “Nous sommes en train de les activer opérationnellement, fiscalement et comptablement”, relève André Gardella. La zone Benelux est pour sa part traitée depuis la France. Quid des IBAN locaux ? “Nous ne pouvons pas encore en émettre, mais cela figure en tête des priorités de notre roadmap produit à horizon début 2025, au même titre que le virement international. Nous y allons avec conviction et dans le respect des règles de conformités locales. Nous avons conscience du fait qu’il faut faire ça bien et qu’il n’y a pas de raccourci possible”, affirme le CEO.  

Treezor a néanmoins commencé à épauler des acteurs français à l’étranger. En Allemagne, l’entreprise accompagne son client Matera, la plateforme de gestion immobilière, en passeportant sa licence de l’ACPR. Elle fait de même en Espagne et en Italie pour Pixpay, la néobanque pour les mineurs. Elle équipe aussi des acteurs étrangers. En 2023, Treezor a mis en production un agent italien pour son activité locale, avec pour le moment un IBAN français. En Allemagne, la plateforme sert déjà Bling, une autre néobanque pour les mineurs, et se tient prête à accompagner son éventuel lancement en France.

Le mandataire, une ligne de défense additionnelle

Treezor, qui compte plus de 250 collaborateurs et 2,5 millions de cartes actives en circulation, défend son modèle reposant sur l’agent de paiement, à la différence de celui basé sur un IOBSP (introducteur, comme le permet Swan, par exemple). “Il y a une très forte différence entre les deux modèles en termes de robustesse sur la partie LCB-FT, car l’agent est encadré dans le dispositif de contrôle interne de l’établissement régulé. De plus, le mandataire représente une ligne de défense additionnelle et complémentaire de celle de Treezor”, soutient André Gardella.

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Treezor mène selon ses dires une gestion plus proactive de son fonds de commerce. “Nous avons procédé à plusieurs offboardings d’agents ou de distributeurs, dont nous nous sommes rendus compte qu’ils présentaient des risques opérationnels, de fraude et de conformité incompatibles avec nos exigences réglementaires”, commente André Gardella. Toujours dans cette optique de maîtrise du risque, la fintech cible également les acteurs régulés, à l’image de Shine qui continue de lui confier le traitement de ses transactions. 

“Au fil du temps, Treezor a construit une plateforme modulaire et robuste. Cela nous permet de répondre au dilemme “buy or build” de certains acteurs. Typiquement, une petite banque pour laquelle l’instant payment va devenir une obligation peut légitimement se poser la question d’investir dans ses systèmes d’information ou de faire appel à un acteur de la place. Au même titre que pour l’émission de cartes par exemple”, illustre André Gardella. Des discussions sont par ailleurs en cours au Benelux où des banques se posent la question de conserver en interne une chaîne monétique.

Antoine Duroyon
  • banking-as-a-service

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