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Accueil > Financement et politiques publiques > TENDANCES 2024 – Financements : le retour à la raison

TENDANCES 2024 – Financements : le retour à la raison

mind Health décrypte 10 tendances qui marqueront l'année 2024. Après des années fastes (2020 et 2021) marquées par un boom des financements en santé numérique, l’année 2022 a été vécue par l’écosystème comme un brusque retournement de conjoncture, qui s’est confirmé en 2023. Plus profondément, la faiblesse des investissements et la prudence des VCs marque, pour beaucoup d’experts, le début d’un nouveau cycle, plus connecté à la réalité/solvabilité des start-up en santé numérique.

Par Romain Bonfillon. Publié le 16 janvier 2024 à 5h05 - Mis à jour le 18 janvier 2024 à 18h01
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Signaux forts/faibles :

La situation économique en France continue à être marquée par de faibles investissements, en témoigne le dernier baromètre trimestriel de mind Health qui révèle qu’entre le 1er juillet et le 30 septembre 2023, seulement neuf start-up françaises en santé numérique ont levé des fonds (pour un montant total de 55 M€). 

Selon Franck Mouthon, président de France Biotech, “nous assistons à une concentration du financement sur des projets à plus haute maturité”. Pour le représentant de la filière healthtech française, “cela signifie que le profil de risque de la part des investisseurs a évolué depuis 2020/2021. Les montants, lorsqu’ils sont investis, peuvent être très significatifs, les partenariats industriels témoignent aussi d’un dynamisme de l’investissement sur la partie R&D, mais il y a une raréfaction globale du financement, partout dans le monde. Les investissements se font sur quelques projets, soit parce qu’ils représentent une rupture technologique profonde, soit parce que leur plan de développement est avancé, leur profil de risque est donc bas. Et de conclure : “cette tendance va se poursuivre en 2024”. 

Année après année, les principales levées de fonds dans l’e-santé française

Outre-Atlantique, dans la continuité de l’année 2022 (marquée par une vague de licenciements et un ralentissement des investissements en e-santé), le financement de la santé numérique a également plongé en 2023, les start-up ayant levé 10,7 Mds $, ce qui représente le plus faible montant du secteur depuis 2019 (cf le rapport annuel de Rock Health, publié le 8 janvier 2024). Pour les analystes du fonds de capital-risque américain, “l’anticipation d’une économie plus lente et des taux d’intérêt élevés ont eu une incidence sur la capacité des fonds de capital-risque à mobiliser des capitaux, notamment pour financer les phases de démarrage des start-up.”

En outre, alors que les entreprises françaises en santé numérique semblaient avoir été préservées par une crise qui a touché de plein fouet leurs consœurs américaines (qui ont connu dès 2022 une vague de licenciements), leur difficultés ont été en 2023 plus apparentes, comme en témoigne le redressement judiciaire de Wefight et de BioSerenity.

Il est à noter que cette tendance est planétaire : en 2023, la Britannique Babylon Health a annoncé son intention de liquider ses activités aux États-Unis, la biotech singapourienne Tessa Therapeutics a cessé ses activités et la Dtx américaine Pear Therapeutics s’est déclarée en faillite. Pour Nicolas Gremy, responsable sectoriel “santé numérique” chez Bpifrance, “la santé numérique n’en est plus à ses débuts, elle est à la fin d’un cycle…et c’est une bonne chose (-). Aujourd’hui la question d’un modèle économique réaliste et robuste prend plus d’importance”, ajoute-t-il. 

Pourquoi c’est important : 

Des start-up fragiles et en quête d’un modèle

Même si l’écosystème de la santé numérique a donné lieu ces dernières années à de belles success story (pensons à des licornes comme Doctolib, Dental Monitoring, Alan), il est encore en construction. Les résultats d’une récente enquête nationale réalisée par l’Institute for Smarthealth – INeS concernant la situation financière des startups en e-santé, sont à ce titre éloquents : parmi les 74 CEO ayant répondu, 40% souhaitent un remboursement de leur solution,  1/3 ont moins de 6 mois de trésorerie et  les 3/4 ont eu en 2022 un EBITDA (l’excédent brut d’exploitation) négatif. En conséquence, Fabrice Denis dresse trois constats, que les CEO aimeraient corriger d’urgence :   

  • Il n’y a pas de modèle économique pour la plupart des solutions à destination des patients (BtoC), ce qui est incongru car c’est le besoin principal et les niveaux de preuve sont maintenant suffisants dans plusieurs indications ;
  • Les outils professionnels (BtoB) sont quasi exclusivement les seuls ayant un modèle économique et donc, soutenus par les fonds d’investissement car sans besoin d’un remboursement toujours très difficile à obtenir, PECAN y compris ;
  • La commande publique est quasi inexistante et les grands acteurs privés (big Pharma, assureurs, mutuelles) sont trop timorés avec des tickets bien trop faibles.

Pour Nicolas Gremy, responsable sectoriel “santé numérique” chez Bpifrance, “La santé numérique a la particularité de présenter des modèles économiques beaucoup plus diversifiés que pour les biotech ou les DM classiques. Il y a différents moyens d’accéder au marché, le tout étant de bien le choisir”. Aussi, selon, lui, “2024 devrait certainement faire apparaître des modèles innovants, avec des grands groupes industriels qui pourraient être des payeurs. L’innovation concernant les business modèles est tout aussi importante que celles concernant la technologie !”

Fusions et acquisitions : “la chasse” est-elle vraiment ouverte ?

Anticipant une intensification des mouvements de fusion/acquisition, l’ancien président du fonds Sofinnova, Denis Lucquin, confiait fin 2022 à mind Health que la chasse était désormais ouverte. Pourtant, si l’on en croit les experts de Rock Health, le nombre de fusions et acquisitions des sociétés de santé numérique aux États-Unis a diminué de 23% en 2023, passant de 190 opérations en 2022 à 143. Les analystes tablent cependant sur une légère hausse de ces transactions qui peuvent, selon eux, “constituer une voie potentielle pour les entreprises à court de liquidités”.

Si l’on considère le domaine de la santé dans son ensemble, on observe que les fusions-acquisitions mondiales ont augmenté de 8 % sur une base annuelle pour atteindre 365 Mds $ en 2023, ce qui est toutefois inférieur à la moyenne des dépenses des cinq années précédentes, qui était de 432 Mds $ (source : London Stock Exchange Group).

Le nombre et le montant des transactions entre entreprises de la santé est poussé par le secteur de la pharma et des biotech, dont les mouvements de fusion/acquisition se sont intensifiés en 2023. Le secteur des biotechnologies est particulièrement dopé par les médicaments amaigrissants qui révolutionnent la lutte contre l’obésité. Si Eli Lilly (qui a racheté Versanis Bio pour un montant pouvant atteindre 1,93 milliard de dollars,) et Novo Nordisk (qui a racheté en août 2023 la biotech québécoise Inversago Pharma pour plus d’1 Md $) font la course en tête, Roche (qui a racheté Carmot Therapeutics pour 2,7 Mds € en décembre dernier) se positionne désormais comme outsider. 

Analyse et perspectives 2024 : 

Que les experts qualifient le nouveau comportement des investisseurs d’attentiste, de frileux, de raisonnable ou de prudent, le constat est unanime : les financements baissent, et lever des fonds est devenu compliqué pour les jeunes start-up. Ce “changement de mentalité” serait-il amené à devenir structurel ? C’est ce que croient les analystes de Rock Health, considérant les années Covid (2021 et 2022) comme des “bulles” déconnectées de la réalité/solvabilité des start-up en santé numérique. Antoine Papiernik, président et managing partner de Sofinnova, fait le même constat sur la déconnexion des années Covid, et parie, pour 2024, sur un retour aux niveaux de financement pré-épidémie. Il ne cache cependant pas une certaine inquiétude pour les mois à venir : “c’est aussi, ajoute-t-il, une période pendant laquelle il nous faut rester très vigilant. Nous devons nous assurer que les sociétés sont bien financées et qu’il nous reste des liquidités pour financer ces entreprises sur les 24 prochains mois, afin de traverser cette période de vache maigre”.

Antoine Papiernik (Sofinnova Partners) : “L’IA va nous permettre d’arriver plus vite à la décision d’investissement”

De retour de la conférence J.P Morgan, le grand rendez-vous annuel des investisseurs en santé, Geoffroy de Ribains, managing partner chez AdBio a confié le 12 janvier dernier à mind Health qu’ “un bon sentiment général d’optimisme dominait, notamment concernant les biotech et les pharma”. Rappelant les méga deals de ces derniers mois (Pfizer a racheté en mars dernier la biotech américaine Seagen pour 43 Mds $ et Merck a racheté la biotech Prometheus pour près de 11 milliards, en avril), il relève que cette augmentation des deals concerne aussi des entreprises de taille intermédiaire. Autre fait marquant, selon lui : “nous avons assisté aux Etats-Unis à des tours de financement de plus en plus gros : du fait du manque d’IPO, les boîtes privées lèvent plus d’argent pour être plus résilientes, en l’absence des marchés publics”. 

En mai dernier, l’Etat et l’Agence de l’innovation en santé (AIS) ont annoncé la mise en place d’un plan pilote sur les achats publics qui vise, dans le cadre du programme France 2030, à “stimuler le passage à l’échelle des entreprises innovantes”, selon le communiqué. C’est dans cette perspective que l’AIS a noué en 2023 des partenariats avec les centrales d’achat publiques Resah et UniHA.

Si l’Europe et la France parviennent à financer des start-up dans leur phase de démarrage, elles éprouvent plus de difficulté à les accompagner lorsque ces sociétés deviennent plus grandes, c’est-à-dire des scale-up, et qu’elles requièrent des tickets plus importants, il n’y a plus de financiers en Europe capable de les accompagner, note Alain Godard, qui dirige le Fonds européen pour la souveraineté numérique. Et d’ajouter : “Clairement, nous ne jouons pas dans la même cour. Aux États-Unis, il existe une quarantaine de fonds d’investissement d’une taille supérieure à 2 Mds $, en Europe, nous en avons trois seulement qui dépassent 1 Md $”.

Romain Bonfillon
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