Accueil > Marques & Agences > [Dossier du Social Media Club] Boîte à outil des solutions d’IA générative pour la création photo /vidéo/texte [Dossier du Social Media Club] Boîte à outil des solutions d’IA générative pour la création photo /vidéo/texte Qu’il s’agisse de la création de campagnes, de la réalisation de post sur les réseaux sociaux ou encore d’outils pour mieux communiquer avec ses salariés ou clients, le potentiel de l’IA générative est réel dans le secteur du marketing et de la communication. Sur quels outils miser dès à présent ? Comment adopter le bon état d’esprit pour faire avancer les équipes en interne ? Et quels sont les gains que les professionnels enregistrent à date ? Par Johana Sabroux. Publié le 12 octobre 2023 à 10h29 - Mis à jour le 12 octobre 2023 à 17h51 Ressources IA générative et communication : les avancées technologiques sont plus rapides que les usages Une campagne réalisée par l’IA… pour mieux la tourner en dérision? C’est le pari de l’agence Brainsonic pour le compte de Bescherelle. Intitulée “Bad Prompts”, cette campagne se moque gentiment de l’IA pour rappeler l’importance de l’orthographe : “Une image vaut mille mots, encore faut-il avoir les bons”, plaisante-t-elle. Sortie en novembre 2022, elle a été commentée aux quatre coins du monde, remportant de multiples prix comme le Grand Prix de la Data, la Nuit des Rois ou plus récemment le Grand Prix Stratégies du brand content. Convaincue que l’IA va fondamentalement bouleverser le quotidien des métiers créatifs, l’agence Brainsonic s’est mise en ordre de marche sous l’impulsion de Mathieu Crucq, son directeur général. Tout a commencé avec l’utilisation de Midjourney il y a plus d’un an. Avec 70 licences prises dans l’agence, les équipes ont généré depuis la création de 120 000 images. “C’est un outil que nous utilisons sur 100 % de nos appels d’offres”, affirme Mathieu Crucq. Quelques mois après l’essor de Midjourney, les collaborateurs ont été invités à s’emparer de ChatGPT, avec la possibilité de prendre la formule payante sans restriction. Aujourd’hui, la stack technique de Brainsonic est composée d’une quinzaine d’outils, certains étant moins grand public que d’autres. Outre ChatGPT (idéation, script, posts, calendrier édito, articles, plans, présentations powerpoint, code, traduction…) et Midjourney (voir ici un exemple de réalisation de photobooth en direct pour un client à l’étranger), l’agence utilise aussi Stable Diffusion pour la génération d’images, Video Runway, Pika ou Kaiber pour les vidéos, Eleven Labs pour la synthèse vocale, Topaz Labs pour l’amélioration de la qualité des visuels ou encore le très bluffant HeyGen, une IA capable de traduire et doubler une vidéo dans toutes les langues (voir un exemple de deep fake ici). Des campagnes créatives réalisées en un temps record En combinant l’utilisation de ces outils, Brainsonic a vu ses capacités de production décupler. “Par exemple, on pouvait passer 5 jours à retoucher une image, et maintenant il suffit de 15 minutes. De même, la rédaction de posts LinkedIn est passée de 3 jours à une demi-journée, temps d’itération inclus. Et quand on fait une campagne, on ne sort pas qu’une seule version, mais dix”, rapporte Mathieu Crucq. Les humains sont-ils devenus inutiles dans les process de création de contenu ? L’expert admet que certains métiers sont menacés, à l’image des doubleurs vidéos, mais tout n’est pas perdu : “De nouvelles choses auront de la valeur, mais il est important d’être sur le pont pour ne pas subir ces évolutions.” Pour le directeur général de Brainsonic, c’est clair : l’IA, ce ne sont que des outils. “Et que vous utilisiez à 10, 20 ou 90 % l’IA dans une campagne, il faut toujours un humain talentueux derrière pour tout assembler”, précise-t-il. Apprendre à faire de bons prompts requiert beaucoup de pratique, mais aussi un esprit critique. “Outre la question de la balance entre l’investissement et la productivité, c’est avant tout un mindset qui est cultivé. L’IA a profondément modifié nos processus d’idéation”, affirme-t-il. Un support réflexif que les collaborateurs peuvent ensuite challenger pour trouver la version la plus qualitative possible. D’ailleurs, du côté des annonceurs, l’usage de l’IA par les agences est plutôt bien accueilli. “De plus en plus de briefs intègrent la dimension de l’IA, notamment car les annonceurs veulent optimiser les coûts. En effet, on ne peut pas facturer au même prix quelque chose qui prend cinq minutes contre une demi-journée auparavant”, admet Mathieu Crucq. Il nous explique également former ses clients afin d’aider leurs équipes à monter rapidement en compétences sur le sujet. L’IA, bien plus puissante que les chatbots traditionnels Outre la production de livrables, l’IA possède aussi d’immenses potentialités en matière de communication. À Val d’Isère, Christophe Lavaut, directeur général de Val d’Isère Tourisme, en est absolument persuadé. Si ses expérimentations dans le Web3 n’ont pas abouti à de vrais cas d’usage, les évolutions de ChatGPT au printemps dernier (la possibilité de travailler des sources d’information chaudes, ndlr), l’ont définitivement convaincu de placer son budget innovation sur le sujet. Son enjeu ? “Interfacer les données touristiques pour répondre à toutes les requêtes des clients, sachant que le volume d’informations à traiter est colossal puisqu’il faut centraliser toutes les offres des prestataires de la région, toutes les informations pratiques de la station, la météo etc”, explique-t-il. Jusque là, Val d’Isère avait un chatbot, mais celui-ci était limité aux informations saisies par les équipes, sachant que celles-ci sont souvent périssables d’une année à l’autre, ce qui implique beaucoup de travail en amont afin de répondre aux questions types. Avec l’IA, non seulement la requête peut être plus complexe, mais en plus les informations sont mises à jour en temps réel sans l’intervention de l’humain. Avec une clientèle à 60 % étrangère, l’enjeu est aussi de pouvoir répondre dans toutes les langues. Pour développer son projet, Val d’Isère a fait appel à Anis Ayari, un ingénieur reconnu dans l’IA. L’objectif étant que cette IA soit présente sur le site internet de Val d’Isère sur une page dédiée, mais aussi – si le premier test est concluant – qu’elle devienne un intermédiaire entre une consultation en autonomie totale et un accueil humain dans les offices de tourisme, afin de permettre aux agents de se focaliser sur les requêtes nécessitant une compréhension plus fine qu’un moteur d’IA. Matérialisée sous la forme d’une borne verticale, cette IA répondra à une commande vocale. “Elle a déjà un nom : Val-E”, se réjouit Christophe Lavaut. La station a également lancé Data Val, lui permettant de mutualiser les données de tous les acteurs du territoire. Côté coûts, Val-E n’est pas plus onéreux qu’un abonnement à une application mobile. Le directeur de l’office nous indique aussi que l’IA permettra de réduire en partie la production de papier comme celle des 20 000 guides pratiques imprimés chaque année. L’IA et les médias : des gains de productivité Le dernier cas d’usage le plus courant en matière de communication est le recours à l’IA générative dans les médias. Fondatrice de CM-CM, le média de la seconde main, Maurane Nait Mazi l’a pleinement intégrée à son processus de production, à commencer par la réalisation d’une veille précise sur son secteur. “J’utilise Perplexity, un outil génial pour sourcer les informations pour lequel j’ai identifié un certain nombre de sites d’autorité”, explique-t-elle. Si elle rédige elle-même ses articles, ou en commande à ses pigistes, la qualité de ses prompts lui permet aussi de faire relire ses contenus par ChatGPT en lui demandant si son usage de certains termes techniques est bien adapté. “Je challenge aussi le texte, l’orthographe et la clarté des propos en lui demandant de se mettre à la place d’un néophyte”, raconte-t-elle. Reconvertie dans le journalisme après avoir été enseignante en droit, la fondatrice s’est aussi servi de ChatGPT pour optimiser son SEO ou encore faire respecter sa charte graphique en y intégrant Canva. Alors que son projet est en cours d’incubation, et que ses moyens sont encore limités, Maurane Nait Mazi profite de ces gains de productivité pour consacrer du temps à d’autres priorités, comme la réalisation de nombreux clichés pour son site. C’est en quelque sorte son paradoxe : la fondatrice évite les banques d’images ou les images générées par l’IA, mais se dégage du temps avec l’intelligence artificielle sur d’autres tâches afin de montrer le “vrai”. “J’aimerais recruter un chargé de communication à partir de janvier 2024, en attendant je donne mon contenu à ChatGPT en lui demandant de le valoriser pour mon canal d’acquisition qui est LinkedIn. Mais c’est bien moi qui fait la manipulation finale et appuie sur ‘entrer’”. La rédactrice en chef estime gagner chaque semaine jusqu’à une journée de travail grâce à l’IA. Paulina Jonquères d’Oriola Social Media Club Johana Sabroux IA générativeSocial Media ClubStratégies annonceurs Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les médias français se lancent progressivement sur WhatsApp Analyses Confidentiels Dossiers [Info mind Media] États Généraux de l’information : les positions et premières propositions des organisations professionnelles des médias et des syndicats de journalistes LinkedIn lance un outil de création automatisée de campagnes basé sur l'IA Meta propose à l'UE une offre d'abonnement à ses réseaux sociaux sans publicité ciblée Analyses Confidentiels [Info mind Media] L’ensemble de l'industrie des contenus et de la culture française s'allie pour peser dans le lobbying sur l'AI Act IA générative : Google précise à son tour comment bloquer ses crawlers IA générative : 78 % des grandes marques l’intègrent à leur stratégie marketing essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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