La Cnil analyse les conséquences de la fin des cookies tiers

Sur la base des conclusions d’une étude sur les modèles de la publicité numérique publiée jeudi 4 juillet, réalisée en France pour la Cnil par deux chercheurs de Télécom Paris, l’institution souligne la nécessité de coopération avec l’Autorité de concurrence, dans un contexte de nouvelles “dynamiques concurrentielles”. Aucune alternative aux cookies tiers ne se suffisant à elle-même, “la valeur sera captée demain par un plus grand nombre de solutions”, dans une relation de “dépendance mutuelle” qui ne menace pas l’open web, mais place les grands éditeurs et les grandes plateformes dans une position de force. 

À retenir. L’étude estime que l’environnement post-cookies ne favorisera pas un recul du traçage, mais qu’il passera par un nouveau type de données (en particulier les données d’achat) et de nouveaux canaux de partage. Dans ce contexte, la Cnil indique qu’elle “sera particulièrement vigilante” à la conformité de la réconciliation d’identité. Elle considère que les solutions de ciblage contextuel, “plus vertueuses en termes de protection des données, nécessiteraient toutefois un important volontarisme du régulateur européen pour pouvoir en renforcer l’intérêt pour le secteur”.