Accord Le Monde-OpenAI : Louis Dreyfus explique son choix

Dans un entretien publié lundi 18 mars par le journal Le Temps, Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, a précisé les raisons de la signature d’un accord financier avec OpenAI : “Nous avons essayé de ne pas reproduire les erreurs qui avaient été faites par le secteur de la presse il y a une vingtaine d’années, au moment où le numérique a accéléré son développement. Il avait fallu attendre une quinzaine d’années avant que les principaux acteurs de notre industrie n’ouvrent une discussion sur la rémunération à laquelle les plateformes devaient consentir pour utiliser nos contenus. C’est cette expérience qui nous a conduits à ne pas attendre quinze ans avant de discuter avec ces acteurs de l’IA désireux d’utiliser nos contenus.” Il avait avancé le même argument en 2021 lors de la signature d’un accord de droit voisin entre Le Monde et Google.

60 millions d’euros par an issus des abonnements numériques

Louis Dreyfus en a profité pour rappeler ce qui, selon lui, donne un avantage compétitif au Monde : “L’industrie de l’intelligence artificielle est très jeune. Les acteurs qui la composent vont progressivement élargir le champ des négociations, mais ça ne sera pas dans l’immédiat. Les autres médias doivent prendre conscience que c’est un groupe de presse qui a fait le choix d’investir dans ses contenus, et donc dans sa rédaction, qui a été choisi comme interlocuteur privilégié par les acteurs de l’IA”, a-t-il affirmé. 

Toujours dans Le Temps, le président du Monde a indiqué que les abonnements numériques du Monde “rapportent environ 60 millions d’euros par an, avec une croissance régulière et un revenu mensuel moyen par abonné numérique d’environ 11 euros”.

_{Photo : Damien Grenon}