[Info mind Fintech] Swile va s’affranchir de Treezor

Comme de nombreuses fintech ayant atteint des volumes de transactions importants, Swile va s’affranchir de sa plateforme de Banking-as-a-Service partenaire, Treezor, a appris mind Fintech. La société spécialiste des titres-restaurant devrait basculer sur son propre agrément – Swile Payment a obtenu en 2022 l’agrément d’établissement de monnaie électronique auprès de l’ACPR – et sa plateforme propriétaire de paiement. Elle changera aussi de solution de core banking (jusque-là intégrée dans Treezor).

Un mouvement naturel déjà emprunté par Qonto, devenu établissement de paiement en septembre 2018, Shine, en 2021 (passé sur son propre agrément mais qui utilise toujours le core banking de Treezor), Lydia, qui était à la fois cliente de Treezor et d’Okali, en 2023… C’est aussi ce que s’apprête à faire Spendesk, jusque-là client d’Okali et de la solution de core banking Bankable, ainsi que de Transact Payments pour la gestion des cartes (lire notre étude de cas à ce sujet). Cette prise d’indépendance leur permet de gagner en agilité et en maîtrise. Sans compter que, passé un certain seuil de volumes de paiements, le régulateur estime que les sociétés doivent abandonner le statut d’agent pour demander leur propre agrément.

Bimpli client de Xpollens, la plateforme de BaaS de BPCE

Si Swile a fusionné juridiquement au 1er janvier 2024 avec Bimpli, ex-filiale du groupe BPCE, les produits Bimpli, qui passent actuellement par le BIN sponsorship (émission des cartes de paiement) de Xpollens, demeurent. Les cartes et chèques “resteront en circulation sur un horizon de quatre ans, car c’est la durée de validité des cartes Bimpli distribuées en 2023 et c’est aussi l’horizon voulu par le gouvernement pour la fin des titres-restaurant papier”, indique Bimpli à ses clients. À terme, “notre objectif est évidemment d’évoluer vers une offre unique avec un produit unique”. 

En fusionnant avec Bimpli, Swile est passé de 30 000 entreprises clientes et 900 000 utilisateurs à près de 75 000 entreprises et 5 millions d’utilisateurs, a-t-on appris à l’occasion de l’annonce du rachat en juillet 2022. L’union des deux entités représentait alors un revenu annuel récurrent (ARR) de 140 millions d’euros.