Avec le départ de Vivid Money, la liste de clients de Solaris continue de s’étioler

Après les néobanques à impact françaises canB et Helios, c’est au tour de la néobanque allemande Vivid Money de prendre ses distances par rapport à la plateforme de Banking-as-a-Service berlinoise Solaris. Vivid, qui a étendu son offre aux entreprises il y a quelques semaines, entend désormais accueillir ses nouveaux clients sur sa propre licence d’établissement de monnaie électronique, obtenue via l’acquisition de l’application de paiement luxembourgeoise Joompay en début d’année.

La néobanque en profite aussi pour s’étendre dans toute l’Union européenne, alors qu’elle était seulement présente sur quatre marchés avec Solaris : Allemagne, Espagne, France et Italie. Quant aux clients existants, dont le nombre s’élève à 500 000, plusieurs mois, voire années, pourraient être nécessaires avant leur migration vers Vivid, selon les informations de Finance Forward.

La situation de Solaris est compliquée. Sujette à des restrictions imposées par la BaFin depuis fin 2022, la fintech a aussi opéré deux vagues de licenciements ces 18 derniers mois et a vu une dizaine de ses responsables quitter l’entreprise récemment, rapportait Finance Forward début 2024. Deux notes positives au tableau toutefois : mi-2023, la fintech a convaincu des investisseurs historiques de remettre 38 millions d’euros au pot (Série F), afin notamment d’améliorer sa conformité, et Solaris revendiquait un bénéfice de 2,6 millions d’euros au premier semestre 2023.