Accueil > Services bancaires > La Banque Postale envisage de fermer Ma French Bank La Banque Postale envisage de fermer Ma French Bank Alors que Ma French Bank souhaitait atteindre l'équilibre financier fin 2025, la banque mobile de La Banque Postale pourrait fermer ses portes avant d'attendre cette échéance. Par Caroline Soutarson. Publié le 20 décembre 2023 à 18h29 - Mis à jour le 16 février 2024 à 12h27 Ressources La Banque Postale “étudie un projet de cessation des activités de Ma French Bank“, indique ce 20 décembre le groupe bancaire, qui a entamé des discussions avec les syndicats. Lancée à l’été 2019, Ma French Bank compte actuellement 750 000 clients, un chiffre loin d’être ridicule selon notre comparatif annuel, mais qui ne lui permettait pas d’être rentable. Après avoir atteint une perte nette historique de près de 70 millions d’euros en 2021, Ma French Bank avait commencé à remonter la pente en 2022, avec 60 millions d’euros de pertes. Mais les résultats positifs potentiels sont encore éloignés. “Elle devrait encore cette année afficher une perte de 50 à 60 millions d'euros”, précise La Lettre. La Banque Postale avoue ne pas avoir “encore trouvé son modèle économique”. Un coup dur pour Ma French Bank qui annonce depuis 2021 l'objectif d'atteindre l'équilibre d'ici fin 2025 - une ambition a priori trop optimiste. La banque mobile avait d'ailleurs lancé mi-2021 Idéal, une offre premium pour aller en ce sens. “Nous espérons qu’environ 20 % de la base de clients sera sur cette offre d’ici fin 2022, à la fois en montée en gamme et avec les nouveaux clients, et que 20 % de nos futurs clients opteront pour cette offre haut de gamme, indiquait à mind Fintech la directrice générale de l'époque Alice Holzman (depuis remplacée par Alexandre Giros). L’objectif, pour amortir nos coûts et atteindre l’équilibre en 2025, est d’augmenter nos revenus par client sur ceux pour lesquels c’est possible, et de faire croître la base.” Un marché très concurrentiel Arrivée tardivement sur le marché de la banque numérique, Ma French Bank souffre également d'une concurrence élevée sur son segment où les profits se font encore rares. “Dans un marché extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, qui requiert une taille critique suffisante pour espérer devenir rentable, des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, notamment en élargissant sa gamme de produits et d’offres d’équipement. Une telle orientation n’apparait plus compatible avec le plan stratégique du groupe La Banque Postale, qui envisage de prioriser ses investissements sur l’accélération de sa digitalisation”, indique la société. La quasi-totalité des néobanques BtoC lancées par des acteurs traditionnels accumulent les pertes financières et plusieurs ont été abandonnées, à l’image d’Aumax pour moi et Pumpkin au Crédit Mutuel Arkéa, de Fidor par le groupe BPCE et prochainement d’Orange Bank (lire notre dossier “Les fintech BtoC des banques, gouffres financiers” paru en janvier 2023). Son de cloche similaire pour les banques en ligne créées dans les années 2000 où seule Fortuneo réussit à être rentable depuis plusieurs années (lire notre dossier : "Comment les banques en ligne se battent pour atteindre l’équilibre" paru en octobre 2023). Caroline Soutarson banque de détail Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Comment les banques en ligne se battent pour atteindre l’équilibre À l’aube d’une cession, Orange Bank dévoile ses résultats 2022 Banques en ligne et néobanques : pourquoi les offres d’entrée de gamme se sont multipliées Les banques en ligne et néobanques ont doublé le nombre de leurs clients en France depuis 2018 BNPL : La Banque Postale a racheté la technologie de Joe Les fintech BtoC des banques, gouffres financiers