Optimisation de la publicité programmatique : Hubvisor accélère son développement

Hubvisor, société technologique française présidée par Sylvain Travers, positionnée sur l’optimisation des revenus publicitaires programmatiques des éditeurs sur le web par une plus grande mise en concurrence des canaux de vente et d’achat médias, a bouclé un financement d’1 million d’euros, a appris mind Media mi-avril.

L’opération a eu lieu au printemps 2020. Un peu plus de la moitié de ce montant a été levé via une augmentation de capital auprès d’investisseurs, le solde étant un complément de subventions auprès de banques et d’organismes, notamment BPIfrance.

Des professionnels du secteur au capital

Moins de 15 % du capital a été ouvert. Les investisseurs entrants interviennent dans le secteur de la publicité et de l’adtech ou des technologies numériques. Il s’agit de Yohan Duspaquier (cofondateur de Tradelab, désormais intégré à Jellyfish, dont il figure au board), Charles Gros (également cofondateur de Tradelab, désormais vice-président de Jellyfish) et Christophe Decker (ancien dirigeant d’aufeminin et d’Unify, aujourd’hui investisseur).

Ont également participé Cyril Vermeulen (cofondateur d’Aufeminin et désormais investisseur dans le numérique, dont Adikteev, Teemo, Teads, StickyAds.tv), Alexandre Ichaï (investisseur dans des sociétés du numérique et de technologies), Alexandre Godvin (investisseur), Vincent Mady (vice-président de Jellyfish après avoir été directeur technique de Tradelab), Hervé Montoute (cofondateur de Mobvalue, aujourd’hui investisseur à Happydemics, Humanoid, Singlespot, Soundcast…) et Alexis Marcombe (actuel directeur général de Carrefour Media, il intervient à titre privé).

Outre un nouveau levier financier, ils apporteront leurs réseaux et leurs expertises pour le développement de l’entreprise. Fondée en novembre 2017 par Sylvain Travers (sa fiche LinkedIn) – qui demeure l’actionnaire de référence – avec Jérémie Girault (sa fiche LinkedIn), elle est composée désormais de 18 personnes et affirme être rentable (depuis 2019).

De nouvelles ambitions

Hubvisor compte 25 groupes éditeurs clients, parmi lesquels 20Minutes, Next Media Solutions, Altice, La Provence, Le Figaro, CCM Benchmark, Le Point, 3W Régie, Boursorama, Eurosport, Uni-Medias, Bayard Presse, CMI Media, Gamer Network et L’Express. Ils utilisent son wrapper header bidding pour améliorer leurs ventes dans un marché de plus en plus complexe et une interface de reporting pour mieux analyser les flux de revenus.

La société veut maintenant structurer et étendre son activité. Elle vient de recruter pour cela deux cadres dirigeants. Selon nos informations, Geoffray Keters (sa fiche LinkedIn), qui était directeur des opérations numériques à Starcom (Publicis Media), vient d’être recruté en mars pour exercer le même rôle, tandis qu’en janvier Hoai Nguyen, jusque-là directeur programmatic et adtech à Starcom avait déjà été recruté comme directeur de la stratégie (sa fiche LinkedIn).

Le premier a pour mission d’organiser et développer la conduite des projets en interne, le deuxième doit développer les services et produits auprès du marché, aussi bien côté vendeurs publicitaires qu’acheteur, en particulier sa solution de SPO (supply path optimization, l’optimisation des achats programmatiques) qui s’inscrit dans la continuité de ce qui a déjà été mis en place mi-2020 avec le fournisseur de DSP The Trade Desk pour le compte de Publicis Media .

Après avoir poussé son activité auprès de la vente programmatique, Hubvisor veut en effet se positionner davantage auprès des acheteurs programmatiques, mis en concurrence avec les autres sources d’achat des éditeurs, les deals obtenus par la régie ou proposés par des réseaux tiers. L’objectif est de clarifier la chaîne programmatique et de connecter le plus directement possible éditeurs médias et régies éditeurs d’un côté, agences médias et annonceurs de l’autre, pour pouvoir se passer de certains intermédiaires (SSP, adnetworks, adservers…) si l’apport de valeur n’est pas jugée suffisante, que se soit des revenus supplémentaires ou une demande et un inventaire exclusifs.

La société a également débuté des activités au Royaume-Uni et au Japon.