En souffrance depuis 19 ans au Congrès, la question de la baisse de la durée légale du travail s’est réinvitée dans l’agenda politique national, avec une manifestation à Brasilia, le 4 juin dernier, de l’ensemble des défenseurs brésiliens des droits des travailleurs. Réduire de 44 à 40 heures la durée légale hebdomadaire du travail, sans baisse de salaire, ne sera pas une sinécure. La Constitution doit être modifiée, et les parlementaires, représentant en majorité les employeurs, y voient un risque de perte de compétitivité alors que le pays est déjà en situation de plein emploi.
Dans le flot de manifestations et de revendications qui ont précédé ou coïncidé avec le lancement de la Coupe du monde au Brésil, l’une concernait une question laissée depuis longtemps en suspens dans le pays continent : la baisse de 44 à 40 heures de la durée légale hebdomadaire du travail, sans réduction de salaire. Le 4 juin dernier à Brasilia, plusieurs centaines de défenseurs brésiliens des droits des travailleurs ont manifesté pour qu’aboutisse enfin, au Congrès, un texte entérinant cette avancée sociale, soutenu par toutes les centrales syndicales du pays.
Inscription dans la Constitution au sortir de la dictature. Une proposition d’amendement constitutionnelle, dite PEC 231, qui prévoit aussi une hausse de 50% à 75% du paiement de l’heure supplémentaire, est en effet en souffrance au Congrès depuis 1995. La durée légale hebdomadaire du travail est inscrite au chapitre II (« Des droits sociaux ») de la Constitution brésilienne de 1988. Son article 7 liste toute une série de droits sociaux, parmi lesquels « la durée du travail normal non...
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