Confronté à un vieillissement et à une dénatalité galopante, le Japon néglige l'un des atouts de son redressement économique : les femmes. Malgré la Constitution de 1947 qui prévoit "l'égalité fondamentale" des sexes en termes de droit, les 3/4 des employés en contrat à durée déterminée sont des femmes, même si elles sont aussi diplômées que les hommes. Et quand elles ont un emploi a durée indéterminée, leurs salaires sont inférieurs de 25 % à celui des hommes. Pourtant, selon une étude récente, le Japon pourrait doper de 12,5% son PIB s'il élevait le taux d'activité des femmes au niveau de celui des hommes. Conscient de l’intérêt de ce levier pour l’économie, le Premier ministre Shinzo Abe a fait de l'augmentation du taux d'activité des femmes un des objectifs des « Abenomics », sa stratégie de relance de la croissance du pays.
Encore aujourd’hui au Japon, très peu de femmes se voient attribuer des postes à responsabilité, notamment dans les très grandes entreprises. « Globalement, la main-d’œuvre féminine du Japon reste faible par rapport à d’autres pays développés. Trop peu de femmes occupent des postes de direction et les politiques RH d’entreprises découragent carrément les femmes mariées à poursuivre leur carrière ». C’est le constat sans appel de Shozo Yamada, professeur spécialiste du droit du travail à l’unive
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