Accueil > Médias & Audiovisuel > Okast lance un consortium européen pour le développement de chaînes thématiques Okast lance un consortium européen pour le développement de chaînes thématiques Financé à hauteur de près d’un million d’euros par l’Union européenne, le consortium développé avec d’autres acteurs de la production, de l’agrégation et la distribution de contenus, et de la publicité aura pour objectif de construire une alternative européenne crédible pour le lancement de chaînes thématiques en OTT financées par la publicité. Par Paul Roy. Publié le 09 mai 2022 à 17h47 - Mis à jour le 11 juin 2022 à 14h03 Ressources La linéarisation du catalogue de contenus est un sujet dont s’emparent tous les acteurs de la vidéo à la demande financée par la publicité ces deux dernières années. En témoignent le développement de chaînes FAST par TF1 et M6 sur leurs plateformes, la stratégie de Samsung sur ses terminaux, ou le succès aux Etats-Unis de PlutoTV, l’offre OTT du groupe Paramount. Samsung veut accélérer sa stratégie AVOD en France C’est pour accompagner cette tendance qu’M.E.I. group, société d’une vingtaine de personnes qui développe la plateforme OTT clé en main Okast est devenu le coordinateur d’un consortium européen pour le développement des chaînes thématiques. Baptisé FAST4EU, le projet a été financé à hauteur de 924 144 euros sur trois ans (sur un budget total d’1,5 million d’euros) dans le cadre du volet média du programme Europe créative, qui vise à soutenir les outils et initiatives visant à accroître “la disponibilité, la visibilité et l’audience des œuvres audiovisuelles européennes à l’ère numérique”. Proposer une alternative européenne Le but de FAST4EU est notamment de mettre en place une alternative européenne crédible aux solutions des grands acteurs extra-européens. “L’idée générale est de pouvoir proposer au marché européen des solutions développées par des acteurs locaux qui connaissent les problématiques de réglementation, production, distribution propres à chaque pays”, détaille à mind Media Cédric Monnier, CEO d’Okast. Pourquoi les acteurs de l’AVOD linéarisent leurs offres de contenus FAST4EU implique aussi SECOM, groupe audiovisuel français qui édite plusieurs chaînes linéaires, Kinostar, producteur, distributeur et agrégateur de contenus allemands, et VideoElephant, société irlandaise d’agrégation de contenus sous licence issus de nombreux médias. Ad Insertion Platform, société suisse qui développe une solution d’insertion publicitaire pour la diffusion en streaming, est le partenaire technique du consortium – mais la prestation de cet acteur n’est pas directement subventionnée. Proposer des solutions techniques et optimiser la production Le consortium s’appuiera sur Okast Channels, la solution de développement de chaînes thématiques que la société a lancé en novembre 2021. Okast précise qu’une partie du financement sera investie dans le développement de solutions techniques (optimisation et adaptation des contenus, automatisation des placements publicitaires, etc.), et l’autre dans l’adaptation de la production des éditeurs européens aux spécificités de ce nouveau modèle. “Il peut s’agir de doublage, d’adaptation en d’autres langues, mais aussi de réaliser des formats plus courts ou de les monter différemment pour augmenter le potentiel publicitaire du contenu”, explique Cédric Monnier (Okast), qui indique que tous types d’ayants droit et éditeurs pourront bénéficier de ces expertises et éventuellement de co-financements pour le développement de chaînes FAST. Panorama des solutions technologiques pour développer une offre vidéo en OTT Enfin, un dernier volet du projet concernera l’analyse des données de performance de visionnage et publicitaire des chaînes thématiques, qui pourront être fournies par AIP. “Nous proposons de construire un flux de données ouvertes pour comprendre ce qui fonctionne le mieux par type de distribution (TV connectée, mobile…), de contenus, et par pays”, illustre Cédric Monnier. Okast a présenté à l’Union européenne des objectifs (non contractuels) d’un minimum de 20 chaînes thématiques lancées (et un objectif de 200 sur les trois ans), et de développement des produits. VOD Factory a été financé dans le cadre du même programme 14,82 millions d’euros pour 22 projets, dont huit sont portés par des sociétés françaises, ont été attribués dans le cadre du volet média du programme Europe créative de l’Union Européenne Dans le secteur de la vidéo à la demande, la société VOD Factory, qui édite elle aussi une plateforme de vidéo à la demande clé en main a obtenu 704 911 euros pour le développement un projet baptisé “European VOD Unleashed”. Il s’agit là de financer le développement international de la société pour répliquer des projets de services SVOD – comme celui mené pour Orange et l’intégration d’une vingtaine de services à la demande dans la box de l’opérateur – dans d’autres pays européens. “Notre principale cible, ce sont les opérateurs télécom européens, les opérateurs de tiers 2 mais aussi des champions locaux sur lesquels il y a toujours des intégrations techniques à faire dans certains environnements”, nous indique Julien, Vin-Ramarony, le CEO de VOD Factory, qui indique avoir déjà lancé un premier projet au Portugal, baptisé FilmTwist. Julien Vin-Ramarony (VOD Factory) : “Nous comptons plusieurs dizaines de milliers d’abonnés à chacun de nos services” Paul Roy AVODStreaming vidéoSVODTransformation de l'audiovisuelVidéo programmatiqueVOD Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Comment les services de SVOD tentent de limiter les désabonnements Analyses Dossiers Vidéo : en Finlande, Yle Areena continue de lutter contre les plateformes Tribunes “L’AVOD et la TV connectée peuvent ouvrir l’accès à des audiences difficiles à atteindre via la télévision linéaire” Aux Etats-Unis, l’AVOD représente 25 % des usages du streaming vidéo Dossiers Comment les acteurs français de la SVOD généralistes se positionnent face aux grandes plateformes américaines Entretiens Philippe Larribau-Lavigne (Paramount France) : "L'usage linéaire de la vidéo n’est pas mort" Entretiens Emmanuel Crego (Values) : "Chaînes de télévision et opérateurs télécoms ont dans l'immédiat des intérêts partagés à ne pas ouvrir l'écosystème audiovisuel à de nouveaux acteurs ou nouveaux services" Analyses Dossiers Panorama des solutions technologiques pour développer une offre vidéo en OTT essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Adtech : pourquoi la Commission européenne sanctionne Google de près de 3 milliards d’euros Retail media : une consolidation indispensable des régies pour répondre aux attentes des acheteurs publicitaires IA et monétisation des contenus : comment l’IAB Tech Lab veut contrôler les robots crawlers Droits voisins : l’Apig veut introduire une plainte contre Meta devant l'Autorité de la concurrence Paul Boulangé (Starcom France) : "Nous sommes en train de déployer Captiv8 en France, notre solution d'automatisation du marketing d'influence" Claire Léost devient DG de CMA Média, WPP Media promeut Stéphanie Robelus… Comment les SSP généralistes investissent le secteur du retail media Bénédicte Wautelet (Le Figaro) : “Toute solution qui utilise de l’IA en rapport avec nos contenus doit y être autorisée et nous rémunérer” Aides à la presse : combien les éditeurs ont-ils perçu en 2024 ? 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