Après des années de débats, l’Allemagne est passée à l’acte et a introduit, le 1er janvier 2015, pour la première fois dans son histoire, un salaire minimum légal de 8,5 euros bruts l’heure qui s’applique à toutes les branches et sur tout le territoire. Il s’agit d’une décision historique car en Allemagne, les salaires sont traditionnellement négociés, en toute liberté et sans intervention de l’Etat, par les employeurs et les syndicats. Mais devant l’extension des secteurs à bas salaires et des pratiques de dumping salarial, les syndicats et le SPD avaient bataillé pendant des années en faveur de l’adoption d’un « SMIC allemand ». Ils ont aujourd’hui obtenu raison mais la controverse n’a pas pris fin pour autant. Selon les employeurs, la nouvelle loi risque de conduire à la suppression de nombreux emplois, à une hausse des prix et des charges administratives notamment dans les PME. Les syndicats ont quant à eux mis en garde les employeurs qui tenteraient de contourner la loi.
Des régimes dérogatoires temporaires dans six branches. Dès le lendemain de l’entrée en vigueur de son projet le plus cher, la loi sur le salaire minimum légal universel, Andrea Nahles (SPD), ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, s’est rendue triomphante dans une boulangerie dans sa circonscription électorale en Rhénanie Palatinat pour s’assurer qu’elle était bien appliquée. « C’est une chose d’avoir une loi sur le salaire minimum, c’en est une autre de veiller à son application...
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