es salaires trop faibles. Elles ont recours à Hartz IV pour « compléter » leurs revenus. Pour Wilhelm Adamy, expert du marché de l’emploi à la confédération des syndicats allemands, le « cercle vicieux de la précarité » conduit ces personnes à alterner périodes d’inactivité, emplois intérimaires et CDD dans des secteurs souvent différents. L’expert regrette l’insuffisance des mesures de qualification et l’absence d’un « interlocuteur » stable dans les centres pour l’emploi. En conséquence, il e
…Allemagne : les lois Hartz IV de réforme de l’assurance chômage n’ont pas permis de réintégrer les chômeurs de longue durée
La semaine dernière, l’agence fédérale pour l’emploi (Bundesagentur – BA) a pour la première fois fourni des chiffres, publiés dans le Süddeutsche Zeitung, qui confirment que les bénéficiaires de l’allocation Hartz IV ont peu d’espoir de jamais revenir sur le premier marché de l’emploi. Depuis 2005, le nombre des personnes ayant perçu l’allocation Hart IV sans interruption est de 1,42 million, soit un peu moins de la moitié des chômeurs actuellement recensés. En outre, 436 000 d’entre elles n’ont jamais retrouvé d’emploi. Une porte parole de la BA a tenu à préciser que les réformes Hartz IV ayant notamment consisté à fusionner l’aide sociale et le chômage longue durée, une partie des personnes recensées était « plus que des chômeurs de longue durée ». Cette fusion avait cependant été prévue aussi pour mieux réintégrer les bénéficiaires de l’aide sociale. Certaines de ces personnes, recensées comme chômeurs, ne pourront jamais travailler pour des raisons de santé. D’autres ne disposent d’absolument aucun diplôme ni qualification professionnelle. Par ailleurs, le groupe des « allocataires permanents », n’est pas composé que de personnes « difficiles à placer » ou mal formées. 370 000 d’entre elles sont des femmes seules avec enfants et 90 000 sont des chômeurs ayant atteint le niveau de la préretraite. Enfin, une proportion qui n’a pas été précisée est composée de personnes qui travaillent très régulièrement, mais avec des salaires trop faibles. Elles ont recours à Hartz IV pour « compléter » leurs revenus. Pour Wilhelm Adamy, expert du marché de l’emploi à la confédération des syndicats allemands, le « cercle vicieux de la précarité » conduit ces personnes à alterner périodes d’inactivité, emplois intérimaires et CDD dans des secteurs souvent différents. L’expert regrette l’insuffisance des mesures de qualification et l’absence d’un « interlocuteur » stable dans les centres pour l’emploi. En conséquence, il est particulièrement difficile de définir une stratégie cohérente de retour sur le marché de l’emploi.
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