La loi 14.311, approuvée par la chambre des députés en février et validée par le président Jair Bolsonaro (Parti Liberal-extrême droite) le 10 mars, remodèle les conditions de travail des femmes enceintes. Depuis mai dernier, celles-ci conservaient leur salaire même si leur tâche n’était pas réalisable à distance. Or si cette loi est validée par le Sénat, elles devront reprendre leur poste et suivre les gestes barrières pour se protéger contre le Covid-19. Les femmes enceintes qui ont refusé la vaccination sont aussi concernées par cette mesure, la loi considérant qu’elles exercent “leur droit fondamental et leur liberté individuelle » en ne se vaccinant pas. Fin décembre, seules 21% des 3 millions de femmes enceintes, pourtant groupe à risque, avaient reçu leur seconde dose de vaccin. Cette méfiance vis-à vis des vaccins et le retour au travail dû à la fin du maintien de salaire pourraient mettre en danger la santé des salariées et de leur enfant à naître en cas de contamination. Les entreprises pourront néanmoins opter pour le maintien des salariées enceintes en télétravail malgré cette loi. La décision du chef de l’exécutif s’aligne sur les préoccupations du ministère de l’Économie selon lequel “l’octroi de la prestation met en péril la pérennité du système de sécurité sociale”. Selon des responsables gouvernementaux, son versement coûterait aux coffres publics environ 40 millions de reais par mois (7 millions d’euros), soit environ 400 millions de reais (70 millions d’euros) d’ici la fin de l’année.
Brésil : le gouvernement renvoie les femmes enceintes à leur poste de travail
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