Cette étude, publiée par Anna Ilsøe, Professeur Associée du Départment de Sociologie de l’Université de Copenhague, se penche sur la digitalisation du travail qui s'est intensifiée ces dernières années, avec ses deux éléments : l'automatisation du travail qui supprime certaines fonctions, et le développement des travaux effectués sans création visible d’emplois via des plateformes numériques. En s'appuyant sur des entretiens avec des syndicats et des organisations d'employeurs au Danemark, en Suède et en Allemagne l’étude aborde la question de savoir comment les partenaires sociaux définissent la digitalisation du travail et perçoivent ses conséquences, et quelles réponses récentes ils apportent à ce nouveau phénomène. Elle se penche aussi sur les initiatives unilatérales, tripartites et bipartites de ces derniers dans l'arène pour imposer diverses formes de réglementation du marché du travail. L'accent est mis sur les services privés, qui est le secteur qui est actuellement sous forte pression du fait de l'automatisation et de la tendance à privilégier le travail sans emplois.
L’étude conclut que les syndicats et les organisations d’employeurs des trois pays s’entendent pour définir la digitalisation et ses tendances importantes (automatisation et travail sans emploi), mais que les partenaires sociaux allemands ajoutent à cela l’importance de tenir compte des aspects contrôle et surveillance de la digitalisation, qui sont en général absents en Suède et au Danemark. Cependant, ils diffèrent quant à la façon de traiter ces tendances. Alors que les représentants...
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