e restreindre les lois en matière de protection de l’emploi et d’affaiblir les mécanismes de négociation collective ». Dans ce contexte, l’organisation syndicale européenne cherche les moyens de s’armer et d’armer ses organisations syndicales membres pour résister à ces menaces. Résumant les prises de parole qui se sont succédées, John Monks a déclaré qu’après ce Congrès, il était possible de « commencer à envisager ce que nous pouvons faire au niveau européen ensemble », pour conclure que les
…UE : le 12e Congrès de la CES oppose un modèle de solidarité syndicale européenne au repli national des gouvernements
Solidarité et rôle à venir de la CES. Comme l’a résumé Javier Doz des Commissions ouvrières « l’Europe est affligée par la montée des nationalismes mais cela ne semble pas toucher le mouvement syndical. » Et c’est ce qu’a effectivement révélé cette première journée de débat du 12e Congrès de la CES. Aux côtés des critiques réitérées contre les mesures d’austérité imposées par les gouvernements nationaux qui anéantissent toute possibilité de croissance, de la dénonciation du prix payé par les travailleurs, de l’alerte sur la montée des populismes qui secoue beaucoup de pays européens et sur l’instauration d’un modèle de concurrence salariale accrue entre travailleurs européens, les délégués des organisations syndicales membres de la CES ont assez consensuellement appelé à plus de solidarité, plus de coordination, plus d’action de l’organisation européenne. Du Nord au Sud, les syndicats se sont relayés pour dire que le repli sur soi ne mènerait nulle part et que le syndicalisme européen devait porter une action commune. Pour Candido Mendez, secrétaire général de l’UGT espagnole : « la CES doit présenter une Europe des projets ». Pour Bernard Thibaud, secrétaire général de la CGT française « le Pacte Euro Plus nous ordonne de passer à une étape supérieure d’organisation, d’exigences coordonnées et de solidarité ». Le Pacte Euro Plus, qui concernera les 17 Etats de l’Euro-zone et six autres, aménagement du Pacte Merkel-Sarkozy, prévoit que les chefs d'Etat et de gouvernement présenteront, chaque année, des engagements additionnels à leurs autres obligations européennes, avec les objectifs de stimuler la compétitivité et l'emploi, de garantir la durabilité des finances publiques et de renforcer la stabilité financière. Concernant le monde du travail, pour la CES, ce pacte « est en passe de comparer les coûts salariaux unitaires, de relever l’âge de la retraite, de contrôler les salaires minimums, de restreindre les lois en matière de protection de l’emploi et d’affaiblir les mécanismes de négociation collective ». Dans ce contexte, l’organisation syndicale européenne cherche les moyens de s’armer et d’armer ses organisations syndicales membres pour résister à ces menaces. Résumant les prises de parole qui se sont succédées, John Monks a déclaré qu’après ce Congrès, il était possible de « commencer à envisager ce que nous pouvons faire au niveau européen ensemble », pour conclure que les syndicats semblent davantage demandeurs de solidarité et d’actions communes pilotées par la CES.
Vous avez une information à nous partager ?
Ce que vous devez absolument lire cette semaine
Les contenus essentiels de la semaine sélectionnés par la rédaction.
Les articles les plus consultés du mois sur mind RH
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.