Accueil > Médias & Audiovisuel > France.tv et Harper’s Bazaar : ces sites qui ne sont pas accessibles en programmatique ouvert France.tv et Harper’s Bazaar : ces sites qui ne sont pas accessibles en programmatique ouvert Dans une logique de préservation de la valeur de leurs inventaires, certains éditeurs poussent la démarche de rationalisation au point de ne plus compter un seul intermédiaire pour leur commercialisation. mind Media a interrogé France TV Publicité et Prisma Media Solutions pour comprendre les raisons de cette stratégie. Par Paul Roy avec Sara Chaouki. Publié le 06 octobre 2023 à 16h03 - Mis à jour le 06 octobre 2023 à 18h13 Ressources Le mouvement de rationalisation des prestataires programmatiques n’est pas nouveau, mais n’est pas encore entièrement visible chez l’ensemble des éditeurs. Les 200 sites français dont nous analysons régulièrement les fichiers ads.txt renseignent en moyenne 77 partenaires selon notre dernier relevé d’octobre, un chiffre stable par rapport à 2022. Fichiers ads.txt (1/2) : entre 2019 et 2022, les éditeurs français ont augmenté de 72 % le nombre de leurs vendeurs et revendeurs programmatiques Ils sont aujourd’hui moins d’une dizaine à en renseigner moins de cinq. Seuls certains éditeurs avec une marque forte ou des inventaires très prisés peuvent en effet se priver de la demande programmatique. Parmi eux, on compte notamment Youtube, dont l’inventaire est accessible exclusivement via Google Ad Manager et DV360, Arte.tv qui ne diffuse pas ou très peu de publicité, Harper’s Bazaar (Prisma Media), et France.tv. France.tv passe quasi uniquement par le programmatique garanti Dans le secteur de l’audiovisuel, les éditeurs sont par nature moins ouverts au programmatique indirect, du fait d’un inventaire plus rare, une marque forte identifiée sur le canal TV, et de hauts standards en termes d’expérience utilisateur, que des enchères trop nombreuses pourraient dégrader. Ils se trouvent bien en dessous de la moyenne de partenaires renseignés dans ads.txt : 7 pour 6play, 17 pour TF1 et un seul donc pour France.tv, Freewheel. La plateforme france.tv publique n’a d’ailleurs jamais ouvert son inventaire vidéo à l’open auction. “Nous nous sommes concentrés sur les modes d’achat les plus vertueux : le programmatique garanti, les enchères privées et les deals”, explique Vincent Salini, directeur commercial numérique de FranceTV Publicité. La publicité programmatique garantie en forte croissance pour les principaux médias français en 2022 Il y a quatre ans, l’éditeur opérait encore 90 % de ses revenus programmatiques en prefered deals (avec des prix fixes et sans engagements de volume). Aujourd’hui, 90 % est réalisé via le programmatique garanti. “En quatre ans, la valeur de nos inventaires a augmenté de 30 à 40 %, et nos revenus programmatiques sont en hausse de 40 % par rapport à 2021”, constate Vincent Salini, ajoutant que le programmatique représente 30 % des revenus de France.tv, une part en nette augmentation depuis quatre ans. Harper’s Baazar et l’exclusivité du secteur du luxe Prisma Media a lancé la version française du magazine spécialisé dans la mode et le luxe Harper’s Bazaar en février 2022, époque à laquelle la régie de l’éditeur était en plein dans sa stratégie de rationalisation. “De façon globale, nous réduisons très fortement le nombre de partenaires sur le site pour réduire le chemin d’accès à la distribution d’annonces. Le fichier ads.txt d’un site comme Voici.fr est ainsi passé de 1 000 à 350 lignes”, explique Paul Ripart, directeur commercial programmatique de la régie. Pourquoi le marché publicitaire utilise de plus en plus le programmatique garanti Sur le site de mode, qui concentre 600 000 visiteurs uniques par mois, le choix a été fait dès le lancement de ne pas donner accès à l’inventaire en programmatique ouvert et de réserver les espaces publicitaires à de la vente en programmatique garanti ou en gré à gré. “En comparaison à d’autres sites du groupe, Harper’s Bazaar est très niche et verticalisé avec des annonceurs du luxe naturellement intéressés et un public endémique”, constate Paul Ripart. Les inventaires sont commercialisés à 95 % en gré à gré par les équipes commerciales et 5 % via du programmatique garanti. Difficile de jauger l’effet de cette mesure sur les revenus, l’open auction n’ayant jamais été disponible. Mais si les inventaires ne sont pas toujours à 100 % remplis, cela a “un effet multiplicateur certain sur les CPM”, selon lui, et permet de conserver certains standards. “Nous maîtrisons tout, un revendeur qui n’est pas l’éditeur d’un site n’aura pas le même niveau d’exigence”, explique Paul Ripart qui ne ferme pas définitivement la porte à une ouverture du site au programmatique dans le futur. Paul Roy avec Sara Chaouki AdtechPublicité programmatiqueSSP Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Analyses Dossiers CGV TV 2024 : comment les régies publicitaires audiovisuelles veulent simplifier leurs offres et mieux exploiter les données Analyses Entretiens Michaël Nathan (SIG) : “Le SIG doit agir comme n'importe quel autre annonceur” Bloomberg retire son inventaire de l’open web : un premier bilan contrasté Analyses Entretiens Jeff Katzin (Bain & Company) : Intelligence artificielle générative : “Seules les applications qui permettent à l'entreprise de se différencier vaudront la peine d'être explorées” Entretiens Eric Schnubel (Reason Why) : "La part de marché des médias est d'environ 10 % dans la publicité en ligne et elle ne cesse de baisser” Analyses Comment les professionnels analysent l'évolution de la publicité programmatique essentiels Nos synthèses et chiffres sur les principales thématiques du marché Les mutations du search à l'ère de l'IA générative L'application inaboutie de la loi sur les droits voisins Google vs DOJ : tout ce qu'il faut savoir sur le procès qui pourrait redéfinir l'adtech L’essentiel sur les identifiants publicitaires La transformation du marché publicitaire en 2024 2023 : le marché publicitaire doit se préparer à la fin du tracking utilisateur Comment l’intelligence artificielle générative bouleverse les médias Les enjeux réglementaires des médias en 2023 analyses Les articles d'approfondissement réalisés par la rédaction Comment l'adtech innove avec l'IA ? 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