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Accueil > Médias & Audiovisuel > Le Monde fait cavalier seul en signant un accord avec OpenAI

Le Monde fait cavalier seul en signant un accord avec OpenAI

Le journal présidé par Louis Dreyfus est le premier en France, et l'un des premiers dans le monde, à être rémunéré par un fournisseur d'IA générative pour mettre à disposition ses contenus. Les autres éditeurs français privilégiaient des négociations collectives.

Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 13 mars 2024 à 21h08 - Mis à jour le 18 mars 2024 à 22h37
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Le Monde a annoncé mercredi 13 mars avoir conclu un accord financier avec OpenAI, fournisseur de l’outil ChatGPT. Ce contrat, pluriannuel, porte à la fois “sur l’entraînement des modèles d’IA développés par l’entreprise américaine et sur les services de moteurs de réponse tels que ChatGPT”, indiquent dans un communiqué Louis Dreyfus et Jérôme Fenoglio, respectivement président et directeur du titre, qui composent le directoire.

Outre une rémunération, cet accord, présenté comme un “partenariat”, prévoit la mise à disposition de licences de ChatGPT pour les équipes du Monde, une relation opérationnelle et du conseil autour des produits et technologies développés par OpenAI.

La société américaine pourra, elle, “s’appuyer sur le corpus du Monde comme une des références majeures pour établir et fiabiliser ses réponses”, selon les deux dirigeants. Lors des réponses apportées par ChatGPT aux requêtes des utilisateurs, les références aux articles du Monde “seront mises en exergue systématiquement avec un logo, un lien hypertexte et le titre du ou des articles utilisés comme références”, ajoutent-ils.

Les contenus fournis par les agences de presse et les photographies publiées par Le Monde sont exclus de l’accord.

Mi-février, mind Media avait révélé de premiers accords technologiques noués par Microsoft, actionnaire de référence d’OpenAI, avec Le Monde et Ouest-France. Des accords concrétisés par la mise en place de serveurs sécurisés pour amorcer différents tests autour de l’IA générative.

Le Monde veut montrer la voie, les autres éditeurs sont plus sceptiques

Le Monde évoque “une source significative de revenus supplémentaires, pluriannuelle, qui intègre une quote-part au titre des droits voisins. Une partie “appropriée et équitable” de ces droits, sera, comme défini par la loi, reversée à la rédaction”, affirme ses deux dirigeants.

A notre connaissance, des discussions ont eu lieu mais la part due aux journalistes et issue des accords de droits voisins avec Google et Facebook n’a pas encore été définie.

Un contrat similaire en Espagne avec le groupe Prisa Media (El Pais, As…), est également annoncé ce mercredi 13 mars par OpenAI. La société américaine avait déjà signé avec Axel Springer et Associated Press. De son côté, Google a signé en février un accord de licence avec Reddit, évalué à plus de 60 millions de dollars par an par Reuters, et d’autres beaucoup moins importants avec une poignée de petits éditeurs locaux américains pour tester sa plateforme de contenus automatisés.

Selon nos informations, Xavier Niel, principal actionnaire du Monde, s’est impliqué personnellement en soutien du directoire dans ses discussions avec la direction d’OpenAI. Par ailleurs, lundi 18 mars, lors d’un comité de rédaction, discussion entre les journalistes et la direction du Monde organisée par la Sociétés des rédacteurs pour évoquer différents éditoriaux et para-éditoriaux, l’accord noué avec OpenAI n’a pas donné lieu à des critiques, ni même été beaucoup évoqué, selon un membre de la rédaction interrogé par mind Media. La direction avait désamorcé la discussion en envoyant un questions-réponses aux salariés.

Le Monde est le premier média français à signer un tel accord avec un acteur de l’intelligence artificielle générative, comme il avait été le premier à signer des accords de droits voisins avec Facebook et Google. Cela avait valu à sa direction les critiques de la plupart des autres éditeurs d’informations français, privilégiant des discussions collectives face aux plateformes comme face aux fournisseurs d’IA générative. “Nous espérons que cet accord marquera un précédent pour notre secteur. Avec cette première signature, il sera plus difficile pour les autres plateformes d’IA d’esquiver ou de refuser toute négociation. De ce point de vue, nous sommes convaincus que cet accord est bénéfique pour l’ensemble de la profession”, argumentent Louis Dreyfus et Jérôme Fenoglio.

Un point déjà mis en avant par Louis Dreyfus en 2021, lors de la signature des contrats de droits voisins avec Facebook et Google qui n’avait pas convaincu les autres éditeurs interrogés par mind Media. Nombre d’entre eux craignent désormais que les fournisseurs d’intelligence artificielle générative ne signent des accords qu’avec une poignée de groupes médias référents, ou négocient de façon individuelle et à la baisse leurs rémunérations. Le Geste – dont le Monde a pris ses distances il y a plusieurs années – avait ainsi affiché en septembre sa volonté de négocier de façon collective.

Photo Damien Grenon

Louis Dreyfus s’explique un peu plus

Dans un entretien publié lundi 18 mars par le journal Le Temps, Louis Dreyfus, président du directoire du Monde, a de nouveau affirmé ne pas croire en l’efficacité de négociations collectives entre les éditeurs d’informations français et les sociétés technologiques, qu’il estime trop longues et infructueuses : “Nous avons essayé de ne pas reproduire les erreurs qui avaient été faites par le secteur de la presse il y a une vingtaine d’années, au moment où le numérique a accéléré son développement. Il avait fallu attendre une quinzaine d’années avant que les principaux acteurs de notre industrie n’ouvrent une discussion sur la rémunération à laquelle les plateformes devaient consentir pour utiliser nos contenus. C’est cette expérience qui nous a conduits à ne pas attendre quinze ans avant de discuter avec ces acteurs de l’IA désireux d’utiliser nos contenus. (..) L’industrie de l’intelligence artificielle est très jeune. Les acteurs qui la composent vont progressivement élargir le champ des négociations, mais ça ne sera pas dans l’immédiat. Les autres médias doivent prendre conscience que c’est un groupe de presse qui a fait le choix d’investir dans ses contenus, et donc dans sa rédaction, qui a été choisi comme interlocuteur privilégié par les acteurs de l’IA.” 

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Mise à jour lundi 18 mars : Nous avons ajouté les explications supplémentaires apportées par Louis Dreyfus dans Le Temps.

Jean-Michel De Marchi
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