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Accueil > Médias & Audiovisuel > Transition écologique : comment la PQR réduit son impact environnemental ?

Transition écologique : comment la PQR réduit son impact environnemental ?

Dans un contexte économique difficile, marqué par la hausse du prix du papier et un environnement réglementaire qui leur impose de s’adapter, les groupes de PQR entament leur mue écologique. Ils déploient une multitude de leviers pour réduire l’impact carbone de leurs activités. Pour quels résultats ?

Par Charlène Salomé. Publié le 20 février 2024 à 11h36 - Mis à jour le 21 février 2024 à 17h39
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La transition écologique devient un enjeu clé pour les médias. Si de plus en plus d’articles de presse sont consacrés aux enjeux environnementaux et que les rédactions se dotent de chartes et d’équipes dédiées pour sensibiliser à la transition écologique, celle-ci concerne également les opérations industrielles des groupes de presse régionale. De quelle manière s’engagent-ils à réduire leur impact et quelles sont les initiatives concrètes qu’ils déploient ?

La production du journal papier et sa diffusion sont les principaux postes émetteurs de carbone pour la presse quotidienne. Ils représentent à eux seuls entre 40 et 70% des émissions carbone des groupes de PQR, calculées comme le veut la législation . C’est donc logiquement sur ces postes que portent l’essentiel de leurs efforts d’optimisation carbone. Des efforts qui portent leurs fruits : en 2022, Ouest-France a enregistré une baisse de ses émissions de 18,5 % par rapport à 2021, le groupe Ebra de 11 %, et Sud-Ouest de 10 % sur la même période. 

Améliorer le traitement éditorial des enjeux environnementaux

Suite à la publication en septembre 2022 d’une charte transmédia signée par plus de 1 500 journalistes, plusieurs éditeurs de presse ont choisi de créer leur propre charte comme Ouest-France, Sud Ouest ou encore Centre France. Chez Ebra, elle est encore en chantier. Les rédactions développent également des rubriques dédiées comme Premiers Degrés pour Centre France, ou Déclic chez Sud-Ouest.  

En interne, on insiste aussi beaucoup sur la formation des journalistes aux questions environnementales, enjeu central dans la transformation écologique de la ligne éditoriale des titres. Chez Ebra, le directeur RSE, Rémy Ramstein, évoque un plan de formation d’une centaine de journalistes, dont “60 ont déjà été formés” par l’institut spécialisé Samsa. L’organisme de formation accompagne par ailleurs les équipes de Ouest-France, du Midi Libre et du Progrès. Le groupe Sud Ouest s’est quant à lui appuyé sur l’Ademe pour la formation de ses journalistes et Centre France s’est rapproché de son centre de formation, l’ESJ Pro. 

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La part des articles dédiés aux enjeux environnementaux reste encore faible dans la presse française, mais elle augmente. Ouest France, par exemple, dénombre 10 859 articles dédiés à la seule thématique environnementale sur l’ensemble de ses supports au cours de l’année 2022, soit deux fois plus qu’en 2020. Sud Ouest en recense 8 486 en 2023, “2 000 de plus qu’en 2022”, assure Margaux Mazière, responsable communication du groupe, et La Dépêche 8 900. “Au total, cela correspond à 4 % de notre production. Par comparaison, les sujets faits divers représentent 5 % de nos articles en 2023”, indique Jean-Nicolas Baylet, directeur général du groupe. Lorsque la PQR s’empare de ces sujets, elle le fait souvent sous un angle constructif, comme le remarquait l’association Reporters d’Espoirs en 2020. Le supplément mensuel d’Ebra “Ici on agit”, le partenariat de Sud Ouest avec HelloAsso ou encore l’espace #NousEcoCitoyens de Ouest France, ont pour ambition de proposer des solutions concrètes aux enjeux environnementaux en régions. 

Contrôler les émissions en phase de production et de diffusion

Par nature, la PQR est très consommatrice de papier et de transports. Ainsi, en 2022, les postes “intrants”, dont l’achat de papier est une part importante, et “fret” représentaient 58,7 % du total des émissions de CO2 de Ouest-France, 67 % de Sud-Ouest, 43,9 % de La Montagne et 50 % du groupe Ebra. 

Produire le journal papier de manière plus responsable

“Malheureusement, notre diffusion baisse un peu, autour de 5 % par an, ce qui impacte positivement notre bilan carbone”, reconnaît Fabrice Bazard, directeur général de Ouest-France. En plus de cette inclinaison naturelle, les groupes de PQR s’organisent pour préserver la ressource papier et rationaliser sa consommation : utilisation de papier labellisé PEFC, baisse de la gâche industrielle (le papier qui sert au calage et au réglage de l’imprimante et qui est donc gâché), du grammage ou encore de la pagination, recours au papier recyclé… Dans cette optique, Sud Ouest a décidé de changer le format de ses journaux, dont la nouvelle formule a été présentée le 20 février. “Ce projet de réduction du format des journaux en hauteur devrait permettre de diminuer la consommation de papier de 12 % en 2024”, explique Nicolas Sterckx, directeur général  du groupe.   

Les groupes adoptent également des chartes d’achats durables pour l’approvisionnement en matières premières. C’est le cas notamment d’Ebra, qui intègre désormais le critère de trace carbone dans l’évaluation de ses fournisseurs. Dans le cas du papier, “nous pouvons ainsi contrôler l’origine des fibres dans la fibre recyclée, le cycle de vie de cette fibre ainsi que l’intensité carbone des fournisseurs”, précise Rémy Ramstein. 

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Si certains groupes comme Sud Ouest et La Dépêche du Midi se sont rapprochés d’entreprises locales pour revaloriser leurs déchets papier – et dans le cas de Ouest-France les journaux lus des abonnés – en ouate de cellulose, d’autres les recyclent pour se fournir directement en papier neuf. Le groupe détenu par le Crédit Mutuel s’est associé à Véolia et à la papeterie Perlen pour valoriser les chutes de papier et journaux non vendus. 

Ces quelques mesures ont permis à Ouest-France d’enregistrer, en 2022, une baisse de 13,4 % de sa consommation papier par rapport à 2021, et à Ebra, sur la même  période, de réduire de 19 % ses émissions carbone liées aux intrants.

Afin de répondre aux mesures de la loi AGEC, qui interdiront l’utilisation des huiles minérales pour les impressions papier à destination du public à partir du 1er janvier 2025, les éditeurs de presse testent également l’utilisation d’encres végétales. 

Rationaliser le processus industriel

Les groupes de PQR, encore propriétaires de leurs centres d’impression, peuvent compter sur d’autres leviers directs pour limiter leur empreinte carbone : diminuer le nombre de leurs imprimeries et investir dans de nouvelles usines, pour mieux gérer la consommation énergétique mais aussi leurs rejets. Centre France a lancé le chantier de son nouveau centre d’impression dans lequel il déménagera bientôt son imprimerie clermontoise. “Labellisé HQE, ce nouveau centre intégrera des panneaux photovoltaïques et un système de récupération d’énergie pour le chauffage”, précise Soizic Bouju, directrice générale du groupe. Chez Ouest-France, la réorganisation des sites d’impression, dont le transfert de la rotative d’Angers à Nantes et l’extension du site de La Chevrolière, permettent d’éviter l’émission de 305 tonnes équivalent CO2.

Le groupe La Dépêche du Midi a pour sa part investi à hauteur de 600 000 euros dans un projet de recyclage de l’énergie générée par ses rotatives pour chauffer ses locaux toulousains. “Il permet d’économiser 507 MWh par an, soit la consommation annuelle d’une centaine de foyers”, estime Jean-Nicolas Baylet, son directeur général. Chez Sud Ouest, la mise en place d’un récupérateur de chaleur au sein de l’imprimerie de Bordeaux, la modernisation des centres de production et le raccord à un réseau de chaleur situé près de l’imprimerie ont, en partie, permis une baisse de la consommation énergétique de 16 % en 5 ans. 

Limiter l’impact lié au fret et aux transports des collaborateurs

Le fret est le premier ou le second poste le plus impactant au niveau carbone, selon les groupes de PQR. Ils adoptent déjà la mutualisation de la distribution avec la presse nationale et l’optimisation des tournées de portage via des outils informatiques. Ils s’équipent aussi de voitures électriques pour le portage, mais elles ne représentent pour le moment qu’une petite partie de leur parc automobile. Ils commencent également à tester de nouvelles modalités de portage via des vélos cargos. Ouest-France s’est ainsi associé à une filiale de La Poste qui reconditionne les vélos des facteurs, afin de les proposer aux porteurs. “Il y a environ 25 porteurs équipés de vélos recyclés répartis sur les 13 départements de livraison”, estime Caroline Tortellier, en charge de la communication externe de Ouest-France. 

Pour limiter l’impact carbone des déplacements des collaborateurs, toute une série de mesures sont également activées, comme la mise à disposition de véhicules électriques et hybrides, de bornes rechargeables pour les véhicules personnels des employés, ou encore de vélos.

Réduire les émissions du numérique et de la publicité en ligne

Avec la transformation numérique de leurs activités, le digital risque d’occuper une part de plus en plus importante du bilan carbone de la PQR. Mais dans l’immédiat, il en représente seulement 1 à 10 % selon les groupes interrogés. Parmi les pistes explorées pour le numérique : la diminution du poids des données, l’éco-conception des sites et la migration vers des data centers locaux et plus responsables. La réduction de l’empreinte environnementale liée aux équipements numériques est également un levier cité par plusieurs groupes. 

Côté publicité, si certains ont commencé à évaluer l’empreinte carbone de leurs campagnes publicitaires, et ce dès le devis avec des outils comme DK Carbone, les tests n’ont pas encore conduit à des mesures concrètes et les quelques actions en ce sens sont encore assez timides.  

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Quelques initiatives méritent cependant d’être soulevées. Ouest-France a récemment déployé la solution de machine learning de la start-up Greenbids sur une partie de son inventaire. “Leur solution de bids filtering permet de couper les appels publicitaires inutiles et/ou à très faible valeur ajoutée, ce qui permet d’alléger le bilan carbone de notre stack publicitaire sans impact économique trop important de notre côté”, explique Caroline Tortellier. Cette technologie a également des bénéfices indirects, comme “le développement des investissements programmatiques d’annonceurs éco-sensibles”.

Enfin, les groupes de presse se préparent à la nouvelle directive européenne CSRD (Corporate sustainability reporting directive), qui prévoit d’aller plus loin dans la prise en compte de l’impact environnemental des entreprises. “Aujourd’hui, la  comptabilité environnementale est extra-financière, bientôt elle sera directement intégrée dans notre bilan financier annuel, observe Fabrice Bazard (Ouest-France). Cela va créer un plus haut niveau d’exigence à l’avenir”.

Charlène Salomé
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