Mode : les acteurs de la seconde main réclament la fin de la taxation à la revente

Image à la une de l'article Mode : les acteurs de la seconde main réclament la fin de la taxation à la revente
Aux USA comme en Europe, les fédérations et les acteurs de la mode circulaire militent pour la fin de la double taxation. Sur le devant de la scène : la taxe appliquée sur les marges à la revente, à laquelle sont soumis les revendeurs pros.
Cet article vous est proposé gratuitement par la rédaction.
Lancez votre essai gratuit de 15 jours pour découvrir l’ensemble de nos contenus

Aux États-Unis, l’organisme Circular Textiles (membres : ThredUp, Fashionphile, Vestiaire Collective, Unspun) a lancé le 26 août une pétition pour interdire la TVA sur les articles de mode d’occasion, qui varie entre 4 % et 7,5 % selon les États. En France, les clients particuliers ne payent pas de TVA sur les produits de seconde main. Mais les professionnels sont, eux, soumis à la TVA sur la marge. Comme les friperies, qui payent une taxe de 20 % appliquée sur les marges de la revente. Depuis 2022, la Fédération Française de la Mode Circulaire fait pression pour passer à une TVA à taux réduit (5,5 %). “La TVA, qui a déjà été payée une première fois pour l’achat neuf, représente un réel frein, a déclaré à mind Retail Alexandre Fristot, CEO de la start-up Enhancy. Cela aurait du sens de moins taxer les produits d’occasion, d’autant que la logique veut qu’ils soient remis en circulation plusieurs fois”.

Concernant l’imposition des revenus issus de la revente d’articles de seconde main en revanche, l’Europe semble indiquer une tendance inverse. Depuis 2021, la réglementation européenne DAC7 oblige les marketplaces de revente (Vinted, LeBonCoin…) à transmettre les informations fiscales de leurs vendeurs aux autorités nationales. C’est le cas en France, où les ventes entre particuliers sont signalées à l’administration fiscale lorsqu’une personne vend plus de € 3000 par an. Mais le particulier n’est soumis à l’impôt sur le revenu qu’au delà de € 5000 par an. « Les règles de TVA encadrant la seconde main en général n’ont pas été pensées pour la vente de vêtements à petits prix en grande quantité par des professionnels, mais plutôt pour l’activité de vente d’articles à forte valeur (antiquaires…). Pour favoriser l’essor et la professionnalisation de l’économie circulaire dans la mode, une réforme prenant en compte ces enjeux serait la bienvenue », a déclaré Glynnis Makoundou, avocate en droit de la mode.

En Espagne, les habitants vendant sur Vinted, Wallapop (19 millions d’utilisateurs) et Milanuncios sont soumis à l’imposition sur le revenu à partir de € 2000 par an et 30 articles. Les taux s’élèvent entre 19 % et 23 %.

Pour aller plus loin
Mode : Aux USA aussi, la seconde main peine à trouver sa rentabilité 
Aux États-Unis, ThredUp et The RealReal continuent d’afficher des pertes. Mais selon GlobalData, le marché de la mode de seconde main est en voie de dépasser celui du neuf. 
Vous avez une information à nous partager ?
Nos autres services
Research
La réalisation d'études sur-mesure : benchmark, panorama, newsletter personnalisée, contenus en marque blanche.
En savoir plus
Events
Des conférences d'une demie journée dédiées aux problématiques du secteur et ouvertes à l'ensemble de l'écosystème.
En savoir plus
Ce que vous devez absolument lire cette semaine
Les contenus essentiels de la semaine sélectionnés par la rédaction.
Voir tout
Petits colis : l’UE fixe 3 € de taxe, auxquels la France veut ajouter 5 € 
Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à voter le projet de loi de finances 2026 qui inclut une taxe de 5 euros sur les petits colis, l’Union Européenne a déjà acté un droit de douane de 3...
Avec Grand Frais, Apollo fait sa première incursion dans la GMS européenne
Via son accord de rachat de 70% du capital de l’opérateur de Grand Frais, le fonds d’investissement américain veut doubler le parc de magasins et faire évoluer un schéma jusqu’ici 100% axé sur le...
OMS : l’IA agentique pousse l’orchestration e-commerce vers un nouveau standard
Longtemps cantonnés au click & collect et au ship from store, les Order Management Systems, désormais portés par l’essor de l’IA agentique, élargissent leur rôle : orchestration fine des flux...
SoftPOS : complément du TPE, alternative au mPOS
Solution d’encaissement pratique et peu coûteuse, le SoftPOS vient compléter l’offre de terminaux de paiement sur le marché. Plutôt que de se substituer aux TPE classiques, l’encaissement mobile...
18 décembre 2025
Article issu de mind Fintech
Les articles les plus consultés du mois sur mind Retail
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.
Ce sur quoi les lecteurs cliquent le plus le mois dernier.
1
Taxe sur les petits colis : la France, l’Italie, la Roumanie et le Bénélux ripostent face aux marketplaces à bas prix
Shein, Temu, AliExpress… Face aux marketplaces inondant l’Europe d’articles non conformes, l’Assemblée nationale a voté une taxe de 2 euros sur les colis de moins de 150 euros dès janvier 2026. Un...
2
Prix personnalisés : l’Europe fait le dos rond, New York oblige les retailers à la transparence
Dans l'État de New York, une législation inédite vient d’entrer en vigueur obligeant les retailers utilisant des algorithmes de pricing personnalisés à en informer les consommateurs. Alors que la...
3
Droits de douane : Costco attaque l’administration Trump en justice
Le 28 novembre, Costco (CA de l’exercice clos le 31 août 2025 : 267 milliards de dollars en hausse de 8,1%, après +6% en 2024) a attaqué l’administration Trump...
4
Entente sur les prix : Swatch et Citizen sous enquête en Italie
Le 9 décembre 2025, les groupes d’horlogerie suisse Swatch (Tissot, Mido et Hamilton) et japonais Citizen (Bulova, Vagary, Frédérique Constant et Alpina) ont...
5
Aux USA, les suppressions d’emploi dans le retail ont progressé de 139% en un an
Outre Atlantique, 2025 s’est révélé être une année noire pour l’emploi dans le retail. Le secteur a enregistré 91 954 suppressions...
6
L’Australie interdit l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans
Dans le cadre de l’adoption de la loi “Sécurité en ligne (âge minimum sur les réseaux sociaux)” votée le 28 novembre 2025, les mineurs de moins...