La fédération régionale de Rhénanie du Nord – Westphalie de l’IG Metall et Arbeitgeber Ruhr, qui représente cinq organisations patronales régionales, ont signé un accord pour organiser le prêt de salariés entre entreprises du secteur de la métallurgie et de l’électrotechnique. Cet accord prend effet immédiatement et concerne dans un premier temps 350 entreprises. Il codifie les conditions sous lesquelles une entreprise peut prêter ses salariés à une autre. Plutôt que de licencier ou de recourir au chômage partiel, une entreprise peut ainsi prêter ses salariés à une autre dont le carnet de commandes est bien rempli mais qui répugne à embaucher étant donné le contexte économique. Comme l’a détaillé Oliver Burkhard, patron de la fédération régionale de l’IG Metall, au quotidien Rheinische Post : « L’entrepreneur menacé va voir sa fédération et lui dit, par exemple, qu’il a 20 personnes de trop à bord. Celle-ci met l’offre en ligne. Et si une entreprise de Gelsenkirchen en a besoin, elle n’a qu’à se servir ». En réalité, le prêt n’est possible qu’avec l’autorisation du salarié et du CE de l’entreprise. Elle s’accompagne aussi d’une négociation entre les directions des deux entreprises sur le salaire et les dédommagements. En effet, le salarié reste sous contrat avec son entreprise d’origine qui continue à lui verser son salaire. En revanche, c’est naturellement l’entreprise demandeuse qui prend le salaire en charge : « Si une entreprise fonctionne avec une semaine de 35 heures et prête un salarié à une entreprise qui fait 40 heures, le salarié est bien sûr rémunéré en fonction des heures travaillés. Evidemment certains salariés doivent faire plus de route que d’habitude pour aller au travail, mais ils sont également dédommagés pour cela. Les salariés font clairement le choix : un emploi un peu plus loin de chez soi, c’est mieux que la perte de l’emploi ou des réductions de salaire », précise M. Burkhard. Le système a déjà été testé il y a quelques années au niveau local, entre des entreprises des villes de Essen, Bochum et Gelsenkirchen. Aujourd’hui, alors que les entreprises du secteur ne voient toujours pas leurs résultats s’améliorer, il a été étendu à toute la région.
onction des heures travaillés. Evidemment certains salariés doivent faire plus de route que d’habitude pour aller au travail, mais ils sont également dédommagés pour cela. Les salariés font clairement le choix : un emploi un peu plus loin de chez soi, c’est mieux que la perte de l’emploi ou des réductions de salaire », précise M. Burkhard. Le système a déjà été testé il y a quelques années au niveau local, entre des entreprises des villes de Essen, Bochum et Gelsenkirchen. Aujourd’hui, alors qu
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