Le Conseil des ministres a présenté, mercredi 26 février, des mesures d’assouplissement des conditions d’accueil des travailleurs hautement qualifiés en provenance de pays tiers. D’abord, le nombre des professions étant officiellement considérées comme en situation de pénurie est passé de 27 à 45. La procédure de recherche, destinée à s’assurer qu’aucun travailleur autrichien ne peut occuper l’emploi visé, ne devra pas excéder 10 jours. Par ailleurs, les demandeurs ne devront plus justifier, au moment même du dépôt de la demande, qu’ils ont déjà trouvé un lieu où se loger en Autriche. D’autre part, les salaires planchers exigés pour ces travailleurs seront abaissés. Pour les demandeurs de moins de trente ans, devront justifier d’un emploi avec un salaire mensuel brut d’au moins 2088 euros, au lieu de 2685 euros auparavant. Au-delà de 30 ans, le plancher passera de 3222 euros bruts à 2610 euros. Enfin, les employeurs pourront entièrement gérer via l’internet des demandes au parcours simplifié. A terme, les candidats à « l’immigration qualifiée » pourront eux-mêmes utiliser cette procédure numérisée. Le permis de travail délivré, baptisé « carte rouge-blanc-rouge » est valable 24 mois. A l’issue de cette période, il est possible d’obtenir une « carte rouge-blanc-rouge Plus » valable au moins un an et jusqu’à trois pour les titulaires ayant passés le module 1 du parcours d’intégration (langue, connaissance du pays, etc.). Au-delà, et avec le module 2 de ce parcours, le travailleur pourra obtenir un titre de séjour et de travail de longue durée dans l’UE. Ces dernières années, l’Autriche a délivré en moyenne 2000 cartes « carte rouge-blanc-rouge » par an.