Le conseil des ministres a donné son accord, samedi 2 mai, pour la création d’un congé parental exceptionnel pour permettre aux parents de faire face à la situation actuelle, alors même que la reprise partielle du travail commence ce lundi 4 mai en Belgique, avec l’assouplissement des mesures de confinement. Ce congé pourra être pris par un parent d’au moins un enfant de moins de 12 ans ou un enfant handicapé (les parents adoptifs et les parents d’accueil sont également concerné), entre le 1er mai et le 30 juin, et uniquement à temps partiel (mi-temps ou un cinquième temps pour les temps plein, t3/4 temps ou moins pour les temps partiels). Le système aura un effet rétroactif, en permettant de convertir un congé parental en cours en un congé parental « corona ». Ce congé parental peut être pris en une fois ou durant un ou plusieurs mois ou semaines qui se succèdent ou non. Pour déposer sa demande, le travailleur ne doit avertir son employeur que trois jours à l’avance. Des délais plus courts peuvent également être fixés d’un commun accord. Il nécessite l’accord de l’employeur, ce que le syndicat CGSLB déplore, car il ne s’agit pas d’un droit comme le congé parental classique. Cependant, les allocations versées aux parents seront de 25% plus élevées que celles du congé parental classique, a finalement précisé, dimanche 3 mai la ministre de l’Emploi Nathalie Muylle (CD&V). Dernière condition, le travailleur doit être lié depuis au moins un mois par un contrat de travail à l’employeur. Le texte a été envoyé au Conseil d’Etat, mais les entreprises peuvent commencer à envisager la mesure dès ce lundi.