Mauvaise nouvelle pour les travailleurs brésiliens. La crise économique que traverse le pays et l’inflation grimpante (+9,8% en un an) ont sérieusement mis à mal le pouvoir de négociation des syndicats. Selon le Département Intersyndical de Statistiques et d’Études Socioéconomiques (Dieese), seules 70% des conventions collectives signées au 1er semestre 2015 comprennent une augmentation du salaire réel, et la tendance devrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année. Il s’agit de la pire performance du mouvement syndical depuis 2008.
Le Dieese a déjà enregistré 111 accords ayant débouché sur une réduction nominale des salaires depuis le début de l’année, dont la moitié dans l’état de São Paulo, berceau de l’industrie automobile. En moyenne, les conventions collectives ont donné lieu à une augmentation du salaire réel de seulement 0,51%, contre 1,39% en 2014.
Contexte difficile. Particulièrement touché par le ralentissement de l’économie, le secteur industriel a supprimé 427 000 emplois durant les 12 derniers mois. De nombreu
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