Le 22 mars, le Président Jair Bolsonaro a fait publier au Journal Officiel une "mesure provisoire" (un décret à force de loi valable 60 jours et renouvelable 1 fois) portant sur les modifications du droit du travail dans le cadre de l'"état d'urgence de santé publique" et "de calamité publique", décrété deux jours plus tôt, face à l'épidémie de coronavirus. Plusieurs des mesures en vigueur aujourd’hui sont jugées très négativement par les syndicats, notamment le fait que la gestion de la crise au sein des entreprises pourra se faire à travers des accords individuels écrits sur les nouvelles conditions de travail (télétravail, aménagement d'horaires, prise de congés...), dont la valeur primera sur les autres normes et accords collectifs, à l'exception des normes constitutionnelles, excluant de fait toute tentative de négociation collective.
Dès sa publication, l’article 18 de cette MP n°927 a vivement fait réagir la classe politique et les syndicats. Celui-ci prévoyait que durant la période de l' »état de calamité », le contrat de travail puisse « être suspendu, pour une durée maximum de 4 mois », avec une « compensation mensuelle sans nature salariale », « d’une valeur librement définie entre l’employeur et l’employé ». Le président a finalement annoncé la révocation de l’article dans la soirée du 23 mars. Cependant les...
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