La chambre sociale de Las Palmas (Canaries) a jugé non valide le licenciement pour causes objectives d’une salariée (indemnisé 20 jours par année d’ancienneté), employée administrative dans l’hôtellerie, qui avait été licenciée après que l’entreprise a décidé d’introduire un logiciel de gestion robotisée pour accomplir une partie des tâches qu’elle effectuait jusque-là. Le jugement considère que le renvoi n’a pas été justifié par des circonstances objectives invoquées par l’entreprise. Le jugement souligne qu’automatiser pour diminuer les coûts revient à « réduire le droit du travail pour augmenter la liberté de l’entreprise » et soumet d'office ce type de rupture à un licenciement sans cause objective (indemnisé à hauteur de 33 jours par année d'ancienneté).
Les faits concernés se sont produits en mars 2019, lorsque la chaine hôtelière Lopesan hotel management SL, sur l’ile de Grande Canarie, communique son licenciement à une employée qui travaillait depuis 2006, soit 13 ans, dans les services de comptabilité du groupe. Ce renvoi a eu lieu trois mois après l’acquisition par la compagnie, en décembre 2018, de la licence d’utilisation du logiciel Jidoka, un RPA (automatisation robotique de processus) spécialisé dans la gestion de recouvrements....
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