Aujourd’hui 11 décembre, le Premier ministre Édouard Philippe, lors d'une allocution très attendue qui intervient au milieu d’un mouvement social d’envergure, a détaillé les principales mesures de son projet de création du régime de retraite universel à points. Il a défendu l’universalité, à savoir la fusion de 42 régimes de retraite existants, comme permettant « une protection sociale plus forte et durable qui ne répondra plus à la démographie de chaque profession et permettra une meilleure mobilité entre les métiers et les statuts » dans la perspective de « mobilités professionnelles plus fortes ». Les réactions syndicales n'ont pas tardé. La CGT, opposée à la réforme, a appelé à durcir la grève. La CFDT, qui jusqu'ici était à l'écart du mouvement car favorable à un régime universel, a critiqué vigoureusement l'introduction d'une référence à un âge d'équilibre (64 ans à compter de 2027) avec un système de bonus malus.
Le régime par répartition n’est pas mis en cause, mais converti en points et non en trimestres. « Chaque heure travaillée ouvrira des droits », alors qu’aujourd’hui il faut accumuler au minimum 150 d’heures par trimestre pour ouvrir des droits. Ce nouveau système est une « mesure d’équité sociale » selon le gouvernement, car il permet de mieux prendre en compte les carrières non linéaires ou encore les nouveaux visages de la précarité : temps partiels, travailleurs des plateformes,...
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