Le Code du travail prévoit que la période de référence pour calculer la durée moyenne du travail en cas de distribution inégale des périodes de travail sur l’année est de 16 semaines maximum, sauf cas spécifiques (certains secteurs) où elle est de 26 semaines. Pour pouvoir porter la période de référence à 36 semaines maximum, un accord syndical est nécessaire. Le décret 104/2020 du 10 avril permet désormais à l’employeur porter par décision unilatérale cette période de référence à deux ans maximum. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que cet amendement visait à rendre l’organisation du travail plus flexible dans l’objectif de sauver les emplois. Ainsi, les entreprises pourront planifier les heures de travail sur la base d’une période plus longue et maintenir les salaires. Pour les syndicats, ces mesures rendent plus vulnérables les salariés des entreprises multinationales qui au cours des deux prochaines années pourront se voir imposer des heures supplémentaires ou du travail les week-ends pour récupérer les heures de travail perdues pendant la période de crise santaire. Une période de référence d’un an aurait pu suffire, selon Zoltán Lászlo, président du syndicat des métallos VASAS.