Le congé de paternité obligatoire pour les salariés du secteur privé, introduit comme mesure expérimentale en 2013 et pérennisé par une loi de 2016, atteindra 7 journées en 2020 au lieu de 5 en 2019, selon la loi de finances adoptée le 27 décembre 2019. Ces jours de congé, indemnisés à hauteur de 100% du salaire, ne se concentrent pas nécessairement au moment de la naissance ou de l’adoption, mais doivent être pris dans les cinq premiers mois de l’enfant (ou les cinq mois suivant l’adoption). Une journée supplémentaire, facultative, peut être demandée par le nouveau père si la mère renonce simultanément à une journée de son congé maternité. Financé d’année en année par le budget de l’Etat, le congé de paternité obligatoire a vu sa durée s’allonger progressivement au cours des dernières années : initialement d’une seule journée, il est passé à 2 jours, puis à 4 en 2018 et à 5 l’an dernier. Cette évolution est cohérente avec la directive européenne de 2019 sur l’équilibre vie privée / vie professionnelle, avec un bémol de taille : le congé de paternité ne s’applique pas aux salariés du secteur public.