Lors du 2e jour du 14e Congrès, le 23 mai, de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui se déroule actuellement à Vienne (Autriche) jusqu’au 24 mai, les 600 délégués venus de toute l’Europe ont discuté du chapitre du programme de travail pour les 4 prochaines années consacré à la négociation collective. Ils ont débattu des points qui demandent à la CES d’agir auprès des institutions communautaires pour qu’elles adoptent une recommandation, voire une directive cadre, pour une convergence des salaires vers le haut et la négociation collective. Le matin même, le prix Nobel d’économie, Joseph E. Stiglitz avait insisté sur l’importance de réglementations favorisant la syndicalisation et la négociation collective pour assurer une meilleure répartition des richesses et un meilleur fonctionnement du marché.
La restauration de la négociation collective était déjà le fil rouge du précédent du Congrès, qui s’était tenu à Paris en octobre 2015 (v. dépêche 9286). Pour le mouvement syndical européen, l’enjeu était alors de rétablir la négociation collective, mise à mal par les réformes du marché du travail successives adoptées suite à la crise, pour améliorer les salaires et lutter contre les inégalités. Quatre ans après, la baisse du taux de couverture des accords et de son impact sur la répartition de
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