[Info mind Media] Le Figaro envisage de supprimer 16 postes liés à TV Magazine

Selon nos informations, Le Figaro prévoit la suppression de 16 postes liés à TV Magazine, son supplément hebdomadaire dédié à la télévision et au divertissement. C’est du moins ce qui a été annoncé en interne lundi 10 octobre.

Créé à la fin des années 80, TV Magazine a ensuite été commercialisé auprès d’une cinquantaine de publications de la presse quotidienne régionale (PQR) à partir des années 2010, avec encore aujourd’hui une diffusion très importante ; de l’ordre de 4 millions d’exemplaires chaque semaine.

Un contrat commercial très significatif pour Le Figaro, rémunéré à titre d’éditeur, mais qui induit également des coûts de production élevés. C’est particulièrement vrai ces 15 derniers mois avec la hausse du prix du papier – qui a plus que doublé – et celle des frais de carburant.

Le Figaro et les principaux groupes de PQR (EBRA, Ouest-France, Rossel, Centre France, Sud Ouest et La Dépêche du Midi) ne sont pas parvenus à nouer un accord sur les nouveaux contours financiers et commerciaux de leur partenariat. Les groupes de presse régionale ont donc annoncé le 21 septembre le lancement de leur propre supplément, Diverto, qui sera distribué à partir de janvier via une cinquantaine de titres en région.

L’inflation pèse sur les comptes

“On connait les difficultés actuelles dues à l’inflation, en particulier autour du papier. L’économie de ce supplément n’était plus tenable en l’état et il était en perte depuis un moment déjà”, relève Marc Feuillée, le directeur général du groupe Figaro interrogé par mind Media, sans en dévoiler les résultats économiques. L’hebdomadaire accompagnera désormais uniquement Le Figaro, avec une reconfiguration éditoriale en cours et une demi-douzaine de journalistes. La rédaction sera donc largement amputée et subsistera, d’après le projet présenté, une poignée de postes.

La direction prévoit de supprimer 16 postes de salariés, dont 14 à la rédaction de TV Magazine et 2 à la direction industrielle (pré-presse et relations avec l’imprimerie), selon l’intersyndicale avertie en CSE lundi 10 octobre. Celle-ci fustige le manque d’anticipation de la direction et sa stratégie jugée déficiente. Elle réclame la mise en place d’un plan de départs volontaires au niveau du groupe Figaro, de façon à libérer des postes pour reclasser certains salariés de TV Magazine via une mobilité interne. Une solution qui semble écartée par la direction.

Après une bonne année 2021 pour leurs revenus publicitaires, notamment pour Le Figaro, et, souvent la progression des abonnements numériques pour ceux en proposant, beaucoup d’éditeurs de presse font face à davantage d’incertitudes depuis le deuxième trimestre 2022, du fait de l’inflation et d’un marché publicitaire moins dynamique.