Présenté par la chancelière comme un premier jalon dans la future « stratégie nationale pour la formation continue » de la grande coalition (v. dépêche n°10801), le projet de loi du ministre de l’Emploi, Hubertus Heil (SPD), visant à promouvoir la formation continue dans les entreprises touchées par la numérisation, doit être adopté par le gouvernement le 19 septembre prochain. Mais cette future loi qui va sensiblement augmenter le soutien financier public à la formation continue en entreprise, fait l’objet de vives critiques émanant notamment du patronat. Ce dernier estime en effet que la loi risque de favoriser des « effets d’aubaine » et n’aidera pas ceux qui en ont vraiment besoin. Avec Susanne Seyda, Senior Economist en charge de la Formation professionnelle et du personnel qualifié au sein de l’Institut de l’économie allemande (IW), proche du patronat et Iris Pfeiffer, directrice de l’Institut de recherche sur la formation en entreprise (f-bb), Planet Labor s’est penché sur les dispositifs actuels de soutien à la formation continue et ce qui va changer avec la nouvelle loi.
Un large éventail de prestations au niveau régional et national. D’une manière générale, la formation continue en entreprise n’est que peu réglementée Outre-Rhin. Elle relève essentiellement de la responsabilité de l’employeur et du salarié qui négocient ensemble la prise en charge des frais de formation, qui dépend notamment de la nature de la formation envisagée (formation spécifique à l’entreprise ou formation utilisable de manière générale). Mais précise Iris Pfeiffer, directrice de...
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