Contrairement à la crise de 2008/2009, le chômage partiel ne touche pas seulement l’industrie, mais toute l’économie allemande et notamment les secteurs à bas-salaires. Face à cela, et avec une estimation d’environ 4 millions de salariés en chômage partiel, les syndicats et la gauche demandent un relèvement de l’allocation de chômage partiel versée par la caisse d'assurance chômage de 60 % à 80 % de la perte de revenu (en net) pour éviter de condamner de nombreux travailleurs à la paupérisation. Pour la droite et les employeurs, cette proposition présente surtout des « risques incalculables » et n’aidera personne à long terme. Le gouvernement fédéral en discute, mais n’a pas encore tranché.
Le risque de la paupérisation. Le débat sur le niveau de l’allocation de chômage partiel prend de l’ampleur en Allemagne. Le week-end dernier, le ministre social-démocrate de l’Emploi et des Affaires sociales, Hubertus Heil, a une nouvelle fois soutenu les revendications des syndicats qui estiment que le niveau de l’allocation est trop bas et pourrait favoriser la paupérisation d’importantes couches de la population. Actuellement, la prise en charge du chômage partiel par l’Agence fédérale pour
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Auteur.e.s de l’article
Thomas Schnee
Correspondant en Allemagne