Deux importants secteurs d’activité de l’économie autrichienne viennent de renouveler leurs accords collectifs de branche, le 24 avril pour la chimie (45 000 salariés) et le 7 mai pour l’hôtellerie et la restauration. Dans le premier cas, les partenaires sociaux ont décidé qu’au vu de la conjoncture morose du secteur et de la trop faible reprise qui touche l’économie autrichienne, l’augmentation de 2,45 % s’étalerait sur deux ans, une durée que l’on voit rarement pour un accord collectif en Autriche. De son côté, le secteur le plus important de l’économie autrichienne, l'hôtellerie restauration, opère une petite révolution en introduisant rétroactivement au 1er mai 2015 un salaire fixe pour tous, qui vient enfin remplacer le très problématique salaire variable. Dans ce secteur, l’augmentation moyenne des salaires planchers est de 2,35 % sur un an.
La chimie autrichienne s’aligne sur la tendance « longue » allemande. Forte d’un partenariat social ancien, l’Autriche n’est pas vraiment familière avec les évolutions brusques des pratiques dans le domaine social. On peut néanmoins remarquer des évolutions progressives dans le domaine des accords collectifs. Il y a quelques années, c’était la fin de la négociation commune entre les fédérations de la Métallurgie. Aujourd’hui, c’est l’industrie chimique (45 000 salariés), souvent à la pointe du
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Auteur.e.s de l’article
Thomas Schnee
Correspondant en Allemagne